Sept manifestants sont tranquillement entrés dans le bureau de circonscription du ministre fédéral de l'Environnement lundi, se sont assis dans la salle d'attente et ont agi comme s'ils se trouvaient à la maison. Pendant ce temps, à l'extérieur du bureau de Jim Prentice à Calgary, quatre collègues écologistes brandissaient une pancarte géante demandant que l'on réinstaure la «justice climatique».

Tout s'est déroulé dans le calme, bien que les manifestants aient fait part de leur intention de demeurer sur place tant que M. Prentice n'aurait pas apposé son nom au bas d'un document bien particulier. En prévision du Sommet de Copenhague, ils lui demandaient de promettre que le Canada réduise ses émissions de gaz à effet de serre à au moins 25 pour cent en deçà des niveaux de 1990, et ce d'ici 2020.

David Wilson, l'un des manifestants qui se trouvaient à l'intérieur du bureau, a témoigné de la gentillesse de M. Prentice et des membres de son personnel, confiant que ceux-ci avaient même offert le café à leurs visiteurs.

Mais ils ont également avisé les manifestants que le ministre ne signerait pas le document, mais qu'il discuterait avec eux au téléphone.

Après la période de questions à Ottawa, M. Prentice a confié ne pas avoir eu la chance de discuter avec les étudiants qui se trouvaient dans son bureau. Il a dit souhaiter en avoir l'occasion avant la fin de la journée, mais aussi demandé à son personnel de bien prendre soin de ces gens.

M. Prentice a ajouté qu'il aimait dialoguer avec les jeunes au sujet de l'environnement, des changements climatiques et de Copenhague.

Selon Russell Charlton, l'un des manifestants, ce «mini-siège» se voulait le premier d'une série de gestes de protestations dirigées vers des élus, des financiers du secteur des sables bitumineux ainsi que vers les industriels du charbon et des sables bitumineux.