Un gouvernement libéral dirigé par Michael Ignatieff doublerait le budget du Conseil des arts du Canada, un engagement de plus de 180 millions par année, en plus de restaurer et bonifier les programmes de promotion culturelle à l'étranger.

Le chef libéral a fait cette promesse ce matin à l'issue d'une rencontre qu'il a tenue à Montréal avec différents acteurs de la scène culturelle, dont les responsables de l'Orchestre symphonique de Montréal, ceux de l'ADISQ et du monde du théâtre.

«Je ne suis pas un homme politique comme les autres, j'ai été romancier, scénariste, documentariste, j'ai vécu l'angoisse et aussi la liberté des créateurs, a déclaré M. Ignatieff. Je suis du milieu, je comprends les enjeux.»

Il s'en est également pris aux compressions de 45 millions imposées en 2008 par le gouvernement Harper dans des programmes d'exportation culturelle. «C'est une partie essentielle du rôle du Canada à travers le monde. Ce sont des artistes comme Céline Dion, Robert Lepage, Robert Charlebois qui ont donné sa réputation au Canada.»

Interrogé sur la pertinence de promettre une pluie de millions alors que le déficit fédéral atteindra le montant record de 56 milliards cette année, Michael Ignatieff a assuré qu'il était «prêt à faire des choix difficiles».

«Le gouvernement conservateur nous laisse avec un déficit, c'est leur faute. Mais je suis convaincu qu'investir dans la culture est le meilleur investissement qu'on peut faire pour l'économie. C'est l'avenir de Montréal, de Québec, de Toronto, c'est l'avenir du Canada qui est en jeu.»

Par ailleurs, le chef libéral s'est dit satisfait des décisions prises par le gouvernement Charest pour lutter contre les allégations de corruption et de collusion qui ont secoué le monde municipal. «M. Charest a mis en place l'Opération Marteau, pour le moment, c'est suffisant. J'ai confiance dans les autorités québécoises, la police, pour faire les enquêtes nécessaires.»