Déjà placé sous les feux de la rampe en raison de ses liens avec une entreprise ayant obtenu un contrat avec le gouvernement fédéral, le sénateur conservateur Leo Housakos aurait travaillé activement avec l'ancien chef de Vision Montréal, Benoit Labonté, d'août 2008 à février 2009, a appris La Presse Canadienne.

Toutefois, rien n'indique que M. Housakos aurait agi de façon incorrecte.

Selon une source au sein de Vision Montréal, M. Housakos s'est rendu à de nombreuses reprises dans les bureaux du parti. Peu après que Benoit Labonté et lui eurent décidé de collaborer, un proche ami du sénateur, Giulio Maturi est devenu le directeur général du parti. Cette source a ajouté que le parti était au courant des rencontres entre M. Labonté et M. Housakos.

M. Maturi a quitté Vision Montréal en mars dernier. Il travaillait pour le Parti conservateur, à Montréal, jusqu'à tout récemment.

M. Housakos n'a pas retourné les appels de la presse Canadienne mais il a affirmé au site Rue Frontenac avoir offert de l'aide à Benoit Labonté. Il a insisté pour dire qu'il ne s'est pas occupé du financement de Vision Montréal.

Le sénateur a aussi reconnu au site Internet qu'il avait rencontré à quelques reprises le controversé homme d'affaires Tony Accurso.

Les liens possibles entre M. Accurso et M. Housakos sont tombés dans l'oreille de certains députés fédéraux.

À la Chambre des communes, lundi, le député de Hull, le libéral Marcel Proulx, a demandé si le premier ministre Stephen Harper avait profité du vaste réseau d'amis mis sur pied par MM. Housakos et Dimitri Soudas.

M. Housakos est ancien adéquiste et organisateur important du Parti conservateur au Québec. Il a été nommé au sénat par Stephen Harper au début de l'année.

Il a demandé la semaine dernière l'avis du Bureau du conseiller sénatorial en éthique au sujet du contrat obtenu par BPR.