Un nouveau sondage confirme que les conservateurs jouissent d'une confortable avance dans les intentions de vote des Canadiens face à leurs rivaux libéraux, même s'ils ne peuvent toujours pas espérer former un gouvernement majoritaire.

Un sondage La Presse Canadienne-Harris Décima accorde 35 pour cent des appuis aux conservateurs à l'échelle nationale, contre 28 pour cent pour les libéraux.

Le Nouveau Parti démocratique a récolté 15 pour cent des appuis, tandis que le Bloc québécois et le Parti vert ont obtenu 10 pour cent.

Le vice-président de la firme Harris-Décima, Doug Anderson, estime que les graphiques établis à l'aide des données tirées de sondages menés au cours des trois derniers mois démontrent clairement une tendance à la baisse pour les libéraux.

Et ces derniers devraient s'en inquiéter, selon lui.

«Ce déclin devrait être quelque chose de troublant pour les libéraux, et il se présente comme une occasion pour les autres partis», a dit M. Anderson.

Et quelles formations politiques en bénéficieraient le plus?

«Manifestement, la plus importante occasion est pour les conservateurs, et ils sont ceux qui ont clairement pris l'avance», a soutenu M. Anderson.

Les libéraux n'ont pas de quoi se réjouir à l'échelle régionale, non plus.

«Je dirais qu'il n'y a pas vraiment de région qui soit particulièrement confortable pour les libéraux en ce moment, a affirmé le vice-président de Harris-Décima. Toutes les provinces à l'ouest du Québec sont problématiques pour eux.»

Selon le sondage, les conservateurs récoltent 40 pour cent des intentions de vote en Ontario, une avance de quatre points de pourcentage, et ils continuent à dominer dans l'Ouest.

Mais au Québec, les conservateurs ne sont le choix que de 15 pour cent des électeurs. Le Bloc québécois y a obtenu 41 pour cent des appuis, les libéraux, 24 pour cent et les néo-démocrates, 11 pour cent. De son côté, le Parti vert a reçu le soutien de sept pour cent des répondants québécois.

Les libéraux mènent toutefois dans l'Atlantique, où ils devancent les conservateurs par trois points et les néo-démocrates par cinq.

Le sondage a été mené par téléphone auprès d'un peu plus de 2000 personnes entre le 1er et le 12 octobre. La marge d'erreur est de 2,2 points de pourcentage, 19 fois sur 20.