La ministre fédérale de la Santé, Leona Aglukkaq, estime que le plan de communication sur le virus H1N1 dévoilé samedi permettra d'éviter de nouvelles controverses comme celle survenue cette semaine lorsque le gouvernement a envoyé des dizaines de sacs mortuaires à une collectivité des Premières Nations au nord du Manitoba.

Mme Aglukkaq a affirmé en conférence de presse samedi que le nouveau plan signé par Ottawa et les Premières Nations aurait permis d'éviter ce genre de confusion et qui a donné des maux de têtes aux conservateurs cette semaine.

Le plan de communication a été approuvé par Leona Aglukkaq, son collègue aux Affaires indiennes, Chuck Strahl, et le chef national de l'Assemblée des Premières Nations, Shawn Atleo.

Ce plan comprend un sommet virtuel qui se tiendra le mois prochain ainsi qu'un engagement à tenir des rapports réguliers sur le virus dans les communautés autochtones.

«Notre gouvernement continuera à chercher de nouvelles façons pour partager les informations cruciales concernant la santé avec les membres de ces communautés, a affirmé Mme Aglukkaq. Notre écouterons et répondrons à leurs préoccupations. Et nous continuerons à rencontrer régulièrement les représentants des organisations autochtones du pays.»

Au moins 76 personnes sont mortes, au Canada, après avoir contracté le virus H1N1, selon l'Agence de la santé publique du Canada.

M. Atleo a accueilli favorablement cet effort de communication, notant au passage que les conditions de logement inadéquates, le surpeuplement et les réserves d'eau insuffisantes rendaient vulnérables les collectivités autochtones, souvent isolées, à une nouvelle vague de propagation du virus.

«C'est une mesure nationale importante. Ce plan illustre le fait que nous avons besoin d'action sur le terrain maintenant, a indiqué M. Atleo. Nous devons changer la relation entre le gouvernement et les Premières Nations. Nous avons l'habitude naviguer entre les écueils d'une crise à l'autre.»

Le docteur Paul Gully, de l'Agence de la santé publique du Canada, estime quant à lui que le gouvernement a tiré des leçons de l'incident des sacs mortuaires. «Ce qui est arrivé est malheureux et a été commis par inadvertance, a-t-il dit. Et cela a certainement souligné l'importance de continuer à travailler en étroite collaboration avec les communautés des Premières Nations.»

La ministre de la Santé a quant à elle souligné que le gouvernement comprenait «les défis particuliers» auxquels faisaient face les autochtones.

Mme Aglukkaq a réitéré que tout allait comme prévu pour fournir aux Canadiens le vaccin contre le virus H1N1 d'ici la première semaine du mois de novembre. «L'enjeu pour nous est de s'assurer que le vaccin qui est produit au Canada est sûr et efficace pour les Canadiens.»