L'économie sera au coeur des discussions du caucus national du Parti libéral du Canada qui s'ouvrira  lundi, à Sudbury.

Sans surprise, les députés libéraux discuteront du dossier chaud de l'assurance-emploi, à quelques semaines de la présentation du rapport du comité bipartite libéral-conservateur qui doit avoir lieu d'ici le 28 septembre.

Les investissements effectués pour relancer l'économie et les mesures entreprises pour éliminer le déficit, données qui doivent figurer dans un rapport du gouvernement Harper en septembre, feront partie des sujets abordés.

«On attend des preuves de comment et où l'argent a été investi et combien d'emplois ont été créés», a indiqué Denis Coderre, le lieutenant québécois du chef libéral Michael Ignatieff.

Le point sera également fait sur les pertes d'emplois au Canada et les meilleurs moyens à prendre pour aider l'économie, indique Denis Coderre: «On est en crise économique. La priorité est économique», a-t-il déclaré.

Le député d'Honoré-Mercier, Pablo Rodriguez, affirme que les députés vont aussi discuter de la décision du gouvernement de contester devant la Cour suprême l'ordre de rapatrier Omar Khadr. Il y sera aussi question d'environnement, car le Canada prend du retard dans la lutte contre les changements climatiques, estime-t-il.

Denis Coderre ajoute que le développement régional, l'avenir des pensions des citoyens et le traitement des «bandits à cravate» qui commettent des crimes économiques seront aussi à l'ordre du jour à l'occasion du caucus de trois jours.

Il affirme de plus que le parti est sur un pied d'alerte et se prépare pour des élections automnales. Et que même si la décision de déclencher des élections est la prérogative du chef,  il indique que le caucus sera l'occasion de faire le point à ce sujet: «On est en structure pré-électorale. L'ensemble des régions va démontrer son niveau de préparation».

Il ajoute que le parti compte miser sur le Québec au cours de la prochaine campagne, estimant que les Québécois ne s'identifient pas à Stephen Harper et délaissent le Bloc québécois, ne voulant plus jouer aux «gérants d'estrades».

Une quarantaine de candidats doivent être choisis d'ici la fête du travail, d'autres nominations suivront.

Les députés, à l'instar de leur chef, vont aussi faire rapport sur leurs dossiers et sur ce qu'ils ont vu et entendu en sillonnant le pays cet été pour rencontrer les citoyens.