Le premier ministre Stephen Harper condamne la décision du régime birman d'assigner à résidence pendant 18 mois supplémentaires la lauréate d'un prix Nobel Aung San Suu Kyi.

Dans une déclaration écrite, M. Harper affirme que cette décision n'est absolument pas conforme au principe de la primauté du droit. Il y souligne que les accusations portées contre elle étaient sans fondement, et que son procès était loin de respecter les normes internationales relatives à l'application régulière de la loi. Pour le Canada, sa détention continue est injustifiée et inspirée par un désir de vengeance.

Le gouvernement canadien croit que le régime birman a inventé une excuse pour garder Aung San Suu Kyi détenue afin de s'assurer qu'elle ne puisse pas participer aux élections prévues pour 2010. Ottawa y voit la preuve que ce régime n'envisage pas sérieusement d'organiser des élections démocratiques légitimes en Birmanie. Le Canada lui demande de libérer sans conditions tous les prisonniers politiques et de permettre à tous les citoyens, y compris les groupes de l'opposition, de participer librement au processus électoral.

Le gouvernement canadien se dit fier d'avoir accordé à Aung San Suu Kyi le titre de citoyenne canadienne honoraire en reconnaissance de sa lutte continue en vue de promouvoir la liberté et la démocratie en Birmanie. Les autorités canadiennes entendent continuer à se montrer solidaires du peuple birman et d'insister pour que les droits de la personne soient respectés.