L'écart se resserre entre le Parti libéral et le Parti conservateur dans les intentions de vote. Les troupes de Michael Ignatieff continuent d'obtenir la faveur d'une majorité de Canadiens, mais leur avance n'est plus que de deux points.

Le dernier sondage réalisé par la firme Nanos pour le compte de La Presse révèle que, si des élections avaient lieu aujourd'hui, le PLC obtiendrait 33,8% des suffrages, les conservateurs 31,3% et le NPD, 18,7%.

Stephen Harper continue d'être perçu comme le chef le plus apte à diriger le pays: 29,5% des répondants considèrent qu'il ferait le meilleur premier ministre, alors que 26,2% préfèrent Michael Ignatieff.

Le Bloc québécois domine toujours les intentions de vote au Québec, mais ses appuis ont fondu légèrement pour se chiffrer à 35,8%. La formation de Gilles Duceppe a désormais le PLC en plein dans son rétroviseur (34,1%).

«Libéraux et conservateurs restent pris dans une course très serrée à l'échelle nationale, mais le pays est caractérisé par une série de courses régionales différentes, explique Nik Nanos, président de la firme de sondage. Les conservateurs restent forts dans l'Ouest tandis que les libéraux obtiennent de bons scores dans les Maritimes, au Québec et en Ontario.»

L'économie préoccupe moins

Le sondage a été mené du 30 juillet au 2 août, soit une semaine après que le gouverneur de la Banque centrale du Canada, Mark Carney, eut annoncé la fin de la récession. Mais c'était avant que Statistique Canada révèle la perte de 45 000 emplois au pays.

Si les intentions de vote restent stables par rapport à sa dernière enquête, réalisée il y a deux mois, le sondeur perçoit un changement dans les préoccupations des Canadiens. L'économie et l'emploi restent le principal enjeu électoral, mais dans une proportion de 30,5%, soit 5,4 points de moins qu'au dernier sondage. En revanche, les électeurs sont de plus en plus préoccupés par la santé (26,9%).

Selon Nik Nanos, le lent retour à la normale de l'économie devrait changer la donne électorale, car la santé et l'environnement devraient retrouver leur place au coeur des débats. «Cela pourrait avoir un impact significatif sur les discours politiques durant la prochaine campagne électorale», estime-t-il.

Le sondage a été mené auprès de 1002 Canadiens. Il comporte une marge d'erreur de 3,4 points de pourcentage, 19 fois sur 20. La marge d'erreur est plus élevée au Québec (6,7%).