Le ministre des Affaires étrangères du Canada a contacté, cette semaine, le plus haut diplomate iranien au pays pour protester contre la détention d'un journaliste canadien.

Dans un communiqué transmis jeudi, Lawrence Cannon affirme avoir téléphoné au chargé d'affaires iranien pour qu'il demande aux autorités de son pays de relâcher Maziar Bahari.

Lors de l'entretien téléphonique, il aurait réitéré la requête du Canada, qui demande que le journaliste soit protégé, qu'il puisse exercer l'ensemble de ses droits et qu'il puisse parler à un représentant consulaire sans tarder. Le ministre canadien a également réclamé des éclaircissements au sujet des allégations qui pèsent contre lui.

Toujours selon le communiqué, Lawrence Cannon a affirmé que le Canada avait exercé des pressions sur les autorités iranniennes à Téhéran et qu'il continuera à réclamer du gouvernement iranien qu'il agisse pour résoudre le cas du journaliste canadien.

M. Bahari est né en Iran en 1967 et a étudié à l'Université Concordia, à Montréal, où il a obtenu un diplôme en communications en 1993. Le magazine américain Newsweek a indiqué que M. Bahari réside en Iran et couvre l'actualité du pays depuis 10 ans. L'Irano-Canadien a été arrêté en Iran le 21 juin lorsqu'il couvrait les lendemains des élections présidentielles.

Les leaders du G8, réunis à L'Aquila, en Italie, ont condamné, jeudi, dans une déclaration commune, la détention de journalistes et d'autres opposants par le régime iranien. Ils ont également reproché à ce pays de ne pas respecter les droits humains fondamentaux.

La déclaration du ministre Lawrence Cannon fait ainsi suite à cette sortie des membres du G8. Il a également dit que M. Bahari était un journaliste professionnel et d'expérience qui effectuait son travail en couvrant un sujet difficile et important.