Le premier ministre canadien Stephen Harper ne croit pas que le moment est venu d'envisager de nouveaux plans de relance pour stimuler l'économie mondiale même si des voix en ce sens s'élèvent au sein du G8.

«Avant de parler de nouvelles mesures de stimuli, j'inciterais tous les dirigeants à s'assurer que les mesures déjà annoncées ont été réalisées», a-t-il déclaré ce matin avant l'ouverture officielle du sommet à L'Aquila, en Italie.

Le dirigeant canadien s'est dit inquiet, à cette occasion, de l'apparition dans les plans de certains pays de mesures protectionnistes qui risquent, selon lui, de prolonger la crise.

M. Harper a tenu ses propos en marge d'un point de presse tenu en matinée au coeur de L'Aquila, qui avait été dévastée en avril dernier par un puissant tremblement de terre. Devant des immeubles en ruines, il a annoncé le versement d'une somme de cinq millions de dollars pour la construction d'un centre de jeunes.

«Vos larmes étaient nos larmes», a-t-il souligné à l'attention des résidants de la ville de 70 000 habitants. Plusieurs dizaines de milliers d'entre eux demeurent aujourd'hui dans des tentes de fortune.

Le coût de la reconstruction pour l'ensemble du centre-ville est estimé à plusieurs dizaines de milliards de dollars. La zone demeure interdite au public en raison des risques d'effondrement des immeubles, qui ne tiennent plus, dans plusieurs cas, que grâce à d'imposants systèmes d'échafaudage.