Alors que le premier ministre Stephen Harper clame que son gouvernement ne cédera pas aux pressions des partis d'opposition, les libéraux soutiennent que les conservateurs manifestent des signes de panique.

Le député de Bourassa, Denis Coderre, a endossé les propos de son chef Michael Ignatieff, qui dénonçait de récentes attaques contre le Bloc québécois.

Le lieutenant du chef libéral pour le Québec a qualifié de «mauvais goût», «d'inacceptable» et de «campagne de salissage», les accusations des conservateurs à l'endroit du Bloc québécois parce qu'il refuse d'appuyer des sentences minimales aux personnes reconnues coupables de traite d'enfants.

«M. Harper crie au loup, a lancé Denis Coderre, en entrevue téléphonique dimanche. C'est vraiment de la panique et je trouve cela assez dégueulasse. Les gens veulent faire de la politique autrement.»

Il a ensuite répété le message que martèlent les libéraux: les électeurs souhaitent «se débarrasser de Stephen Harper» et pour ce faire, ils devront voter pour un parti apte à obtenir une majorité aux Communes.

«Nous avons  les solutions, nous avons l'équipe, nous avons la capacité de régler les problèmes économiques pour améliorer la qualité de vie des gens. M. Harper pourra nous traiter de tous les noms, faire des bassesses, en temps et lieu, nous tirerons la «plogue» (sic), et les Canadiens jugeront.»

Dans les prochaines semaines, le Parti libéral poursuivra son recrutement de candidats et multipliera les assemblées d'investiture. La dernière en lice est celle de l'actuelle députée de Notre-Dame-de-Grâce, Marlene Jennings, qui a confirmé vouloir briguer un autre mandat.

«J'attends seulement que mon chef me dise qu'il veut faire une campagne électorale et nous seront prêts», a affirmé le député de Bourassa.

Pendant que se déroule une série d'annonces de candidature tout au long de l'été, il a été impossible de confirmer si l'ancien chef Stéphane Dion fera toujours partie des candidats. L'avenir de celui qui a été brièvement le chef de la formation et qui a enregistré une sévère défaite lors des dernières élections demeure imprécis. M. Coderre s'est contenté d'expliquer qu'une commission électorale se tiendra lundi.

«Nous regarderons l'ensemble des membres et les députés ont tout fait en leur pouvoir pour (voir leur candidature) renouvelée (à l'investiture)», a-t-il indiqué en conclusion.

Selon Denis Coderre, le Parti libéral continue de recruter des souverainistes fatigués et des bloquistes déçus. Il jure que les candidats affluents, non seulement à Montréal, mais dans toutes les régions. L'objectif est d'en confirmer une quarantaine d'ici à la fête du Travail, au début du mois de septembre.