Un comité des Communes demande au gouvernement fédéral de s'excuser et de dédommager trois Canadiens originaires du Proche-Orient, pour des torts subis en Syrie et en Égypte, comme il l'a fait dans le cas de Maher Arar en 2007.

Faisant écho aux conclusions du rapport de la commission d'enquête présidé par l'ancien juge de la Cour suprême Frank Iacobucci, les membres du comité de la sécurité publique ont, en majorité, jugé qu'Abdullah Almalki, Ahmad Abou-El Maati et Muayyed Nureddin méritaient des excuses et une compensation financière de la part du gouvernement fédéral.

En octobre 2008, le juge Iacobucci blâmait la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et le Service canadien de renseignements de sécurité (SCRS) pour leur responsabilité indirecte dans les conditions de détention horribles vécues par les trois citoyens canadiens.

Le rapport indiquait que, à l'instar du Canadien d'origine syrienne Maher Arar, MM. Almalki, Abou-El Maati et Nureddin avaient été torturés par leurs geôliers, en Syrie et en Égypte, sur la base d'informations transmises par la GRC et le SCRS.

Les trois hommes ont, depuis, intenté des poursuites contre le gouvernement fédéral.

Après une longue commission d'enquête, les conclusions du juge Dennis O'Connor avaient contraint le gouvernement de Stephen Harper, en janvier 2007, à offrir à Maher Arar des excuses publiques et une compensation financière de 10,5 millions de dollars pour avoir fourni des informations erronées ayant mené à l'arrestation, aux États-Unis, du ressortissant canadien, qui a par la suite été expulsé et torturé en Syrie.