Le ministre de l'Immigration, Jason Kenney, rejette l'idée, avancée par l'avocat de la députée libérale Ruby Dhalla, selon laquelle celle-ci serait la victime d'un complot politique visant à détruire sa carrière politique.

En entrevue à l'émission «Question Period» de CTV, diffusée dimanche, le ministre conservateur s'est défendu de se réjouir des allégations dirigées contre Mme Dhalla. «Personne n'aime voir une collègue, de quelque parti que ce soit, plongée dans une situation personnelle difficile», a déclaré le ministre conservateur.Mme Dhalla est au coeur d'une controverse tournant autour des allégations de trois femmes originaires des Philippines, qui ont dit avoir été surchargées de travail et sous-payées lorsqu'elles étaient employées comme aides familiales par la famille de Mme Dhalla. Deux d'entre elles ont aussi soutenu qu'elles avaient été embauchées illégalement, et la troisième a dit qu'elle était payée au noir.

En conférence de presse, vendredi dernier, l'avocat de la députée, Howard Levitt, a qualifié ces allégations de fausses, et laissé entendre qu'elles faisaient partie d'une campagne délibérée pour ternir la carrière politique et la crédibilité de sa cliente.

Dans sa réaction en ondes, le ministre Kenney a commencé par dire qu'il n'aimait pas commenter les cas individuels en tant que ministre de l'Immigration, puis il a enchaîné en dénonçant les assertions de l'avocat, affirmant que les théories du complot sont généralement peu crédibles. Il a souligné qu'il n'avait pas eu personnellement connaissance de cette affaire avant qu'elle ne soit divulguée publiquement, la semaine dernière.

Il s'est aussi demandé pourquoi Mme Dhalla a demandé à la commissaire aux conflits d'intérêts et à l'éthique, Mary Dawson, de se pencher sur cette affaire. Selon lui, ce cas ne relève pas du mandat du commissaire.

Mme Dhalla demeure membre du groupe parlementaire libéral mais a renoncé à son poste de porte-parole du parti pour les questions de multiculturalisme en attendant le règlement de cette affaire.