L'otage canadienne enlevée mi-avril dans le nord du Nigeria a été libérée saine et sauve et a été remise aux autorités canadiennes, a indiqué mercredi un porte-parole du gouvernement canadien.

«Nous sommes très soulagés de confirmer que Mme Mulligan a été libérée par ceux qui l'avaient capturée et qu'elle a été remise saine et sauve aux autorités canadiennes», a indiqué dans un courriel à l'AFP Alain Cacchione, porte-parole du ministère canadien des Affaires étrangères.

Julie Ann Mulligan, 45 ans, avait été enlevée le 16 avril à Kaduna (nord) alors qu'elle participait avec quatre autres Canadiens à un échange culturel organisé par le Rotary club.

Peu de temps après le rapt, la police nigériane avait indiqué que les ravisseurs demandaient une rançon de 136.000 dollars (104.000 euros) pour la libération de cette femme originaire de l'Alberta (ouest).

M. Cacchione a indiqué que des fonctionnaires canadiens «ont travaillé étroitement avec Rotary International et les autorités nigériennes» durant les 13 jours de captivité, remerciant «ceux et celles qui ont contribué à ce résultat positif».

«Nous faisons en sorte qu'elle reçoive une aide consulaire et qu'elle soit réunie à sa famille le plus tôt possible», a-t-il ajouté, sans préciser l'identité des preneurs d'otage.

Un homme qui s'était présenté comme le chef des ravisseurs avait affirmé jeudi dernier à l'AFP que Mme Mulligan était gravement malade.

«Elle a le paludisme et des éruptions cutanées sur tout son corps», avait déclaré cet homme, affirmant qu'elle pouvait à peine parler.

Les enlèvements crapuleux sont fréquents au Nigeria, mais essentiellement dans le sud pétrolifère du pays, où des groupes armés prennent régulièrement en otages des employés nigérians ou étrangers de l'industrie pétrolière, exigeant des rançons en échange de leur libération.

Pour marquer le rejet de cette pratique inconnue dans le nord de ce pays, quelque 2.500 militants des droits de l'homme avaient organisé lundi une veillée aux chandelles à Kaduna.

La libération de Mme Mulligan intervient le même jour que l'annonce de la fin de la prise d'otage d'une Canadienne et d'une Française travaillant pour une organisation humanitaire dans la région en guerre du Darfour, au Soudan.

Enlevées le 4 avril, la Française Claire Dubois et la Canadienne Stéphanie Jodoin, membres de l'ONG Aide médicale internationale (AMI), ont été libérées mercredi et sont en bonnes santé, selon le gouvernement soudanais et leurs anciens ravisseurs.

Le gouvernement canadien a pour le moment refusé d'émettre tout commentaire à ce sujet.