Le premier ministre Stephen Harper a affirmé mercredi, à Londres, qu'il demandera aux dirigeants du G-20 d'en faire plus lors des discussions sur les moyens de relancer l'économie mondiale.

En entrevue au réseau américain CNN, M. Harper a dit que l'ampleur de la récession mondiale fait en sorte qu'il vaut mieux investir trop que pas suffisamment.«Tenons pour acquis que nous avons besoin d'agir de manière spectaculaire et faisons-le», a-t-il dit à CNN.

Le premier ministre canadien a émis ces commentaires au moment où des rumeurs de dissension au sein du G-20 laissent croire que les dirigeants ne s'entendent pas quant à la façon de régler la crise économique mondiale.

Le président français, Nicolas Sarkozy, a indiqué qu'il quitterait le sommet si des actions concrètes ne sont pas posées pour réformer les institutions financières.

Le président américain, Barack Obama, demande pour sa part à tous les pays du G-20, qui représentent plus de 80 pour cent du PIB mondial, de contribuer à la relance. M. Obama a par ailleurs minimisé, en conférence de presse, les rumeurs de divergences au sein du groupe, les qualifiant d'exagérées. Selon lui, tous les pays s'entendent sur les paramètres généraux d'un plan de relance.

Stephen Harper a dit à CNN qu'il prévoit d'autres difficultés économiques. «Nous avons ici et là quelques bonnes nouvelles, mais (...) il y a encore - nous le voyons au Canada - des prévisions à la baisse pour la production et l'emploi.»

Le premier ministre n'a pas prévu s'adresser aux médias canadiens, mercredi, mais il a tout de même pris le temps de poser pour les photographes en compagnie d'Owen Hargreaves, vedette de l'équipe de soccer Manchester United natif de Calgary.

Stephen Harper n'a toutefois pas voulu répondre aux questions, lancées durant cette séance de photos, relativement à l'économie canadienne, précisant qu'«il y aura beaucoup de temps pour en discuter avant la fin» du sommet.