Embêté par des propos qu'il a tenu la veille, le sénateur conservateur Léo Housakos, a envoyé un message, jeudi, à ses collègues députés et sénateurs pour limiter les dégâts, prétendant qu'il n'avait jamais tenu de tels commentaires.

Mercredi, le nouveau sénateur - nommé en janvier - commentait les déclarations de certains militants conservateurs mécontents de voir que leur parti ne créera pas une aile québécoise. Ces militants estiment que leur déconfiture au Québec, aux dernières élections, est due au fait que la campagne électorale était menée d'Ottawa, par un unilingue anglophone, bien loin des préoccupations québécoises.

En entrevue à La Presse Canadienne, le sénateur a alors offert sa propre autopsie de l'élection d'octobre. «Moi, je trouve que plusieurs erreurs ont été faites, la dernière fois. Je trouve aussi que l'équipe de Québec - nos députés - n'a pas livré la marchandise, non plus, la dernière fois. C'est une erreur qu'il faut que, nous, on assume et (on doit) faire une meilleure job la prochaine fois», déclarait-il.

Ses commentaires lui ont valu une tape sur les doigts de la part du lieutenant québécois de Stephen Harper, le ministre Christian Paradis. En entrevue, mercredi, le ministre a rappelé qu'à la dernière élection: «Léo n'était même pas là, alors franchement! Ni candidat, ni dans l'organisation. Il n'était pas impliqué.»

Le sénateur s'est alors senti obligé de réécrire ses propres mots.

Dans un courriel envoyé à plusieurs de ses collègues élus ou sénateurs, il a écrit: «D'aucune façon je n'ai déclaré que le blâme revient au caucus du Québec ou à un groupe en particulier.»

M. Housakos s'est également senti obligé de démentir une autre partie de ses propos de la veille. «Pour les allégations à l'effet que «les choses vont bien, particulièrement depuis que je suis arrivé dans le portrait', en aucun moment je n'ai émis ces commentaires.»

En fait, dans l'entrevue accordée mercredi, le sénateur disait ceci: «Quand je suis arrivé, j'ai eu le «feedback» de plusieurs présidents qui ont dit «écoute, Léo, on n'est pas content, on n'est pas impliqué'. Mais depuis deux mois, ils sont très impliqués (...) Les choses commencent à bouger. Le monde voit ça. Même, hier (mardi), au cocktail, j'ai eu trois présidents de comté - tu peux appeler chacun - qui ont dit: «Léo, c'est excellent. Depuis ton arrivée, depuis Noël, les choses bougent'. Tout le monde sent que maintenant on avance, tranquillement.»