Entre décembre et janvier, 129 000 Canadiens ont perdu leur emploi, le déclin mensuel le plus important des 30 dernières années. Force est de constater que le site de recherche d'emplois du gouvernement fédéral a de la difficulté à s'adapter à cette nouvelle réalité.

Des internautes ont récemment été accueillis par des messages d'erreur sur le site www.guichetemplois.gc.ca, un outil qui aide les Canadiens à se dénicher du boulot.

 

C'est le chef du NPD, Jack Layton, qui a fait état du problème mardi dernier à Ottawa. «Quand les travailleurs sans emploi se tournent vers la banque d'emploi du gouvernement, que trouvent-ils? Un message disant qu'il y a des difficultés techniques.»

La ministre des Ressources humaines, Diane Finley, a répondu qu'«un nombre sans précédent de personnes» utilisait le site. «Nous travaillons pour le mettre à jour pour nous assurer qu'il soit suffisamment robuste pour soutenir les demandes», a-t-elle dit.

L'équipe du Ministère a été incapable de fournir les données de fréquentation de son système informatique, hier. Lorsque La Presse a accédé au site, hier, celui-ci était en fonction.

Une hausse pour Jobboom

Le site Jobboom.com, un autre portail de l'emploi au Canada, constate aussi une hausse de popularité depuis le début de l'année. Le nombre d'inscriptions et de visites ont augmenté d'environ 10% entre décembre et janvier. L'écart est le même si on compare janvier 2009 à janvier 2008.

«Les chercheurs d'emplois sont plus actifs, note Patricia Richard, directrice des contenus de Jobboom. Ils postulent pour des emplois qu'ils n'auraient pas nécessairement considérés avant.» Ce changement pourrait être dû à l'insécurité liée au contexte économique actuel, selon Mme Richard.

Du côté du site d'Emploi-Québec, le nombre de clics a été stable entre janvier et février. La tendance est sensiblement la même depuis trois ans, indique Claude Morin, responsable des relations média au ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale.

«Peut-être que les impacts se feront sentir dans les prochains mois», dit-il. Le taux de chômage au Canada, qui était de 7,2% en janvier, pourrait avoir grimpé en février.