La colline parlementaire fourmillait de techniciens et de gardiens de sécurité mardi, et l'agitation montait d'un cran à 36 heures de l'arrivée de Barack Obama en sol canadien.

Et ce n'est pas la venue d'un président américain ordinaire que l'on prépare, mais bien celle d'une véritable «rock star», de l'aveu même de la Gendarmerie royale du Canada (GRC).

Les manifestants cagoulés, les bombes lacrymogènes et les pancartes aux slogans anti-américains qui accompagnaient systématiquement les voyages de George W. Bush à l'étranger ne devraient pas faire partie du portrait jeudi, selon les policiers, puisqu'ils ne prévoient aucune manifestation hostile.

Ce qui ne signifie pas cependant qu'on met la pédale douce, côté sécurité, car on s'attend à ce qu'une foule «très imposante» prenne d'assaut la capitale fédérale pour saluer l'homme politique.

La GRC avoue néanmoins avoir du mal à évaluer le nombre de personnes qui pourraient se présenter dans les rues d'Ottawa. L'élection de M. Obama à la Maison-Blanche étant historique, l'attrait que représente sa première visite officielle à l'étranger est, par ricochet, difficilement prévisible.

Depuis le début de la semaine, le Parlement est encerclé d'un périmètre clôturé. Une glace semblable à un panneau pare-balle a été installée devant l'entrée principale, sous la Tour de la paix, et des poubelles ont été retirées des rues que pourraient emprunter la limousine présidentielle.