Le gouvernement fédéral n'a pas d'information laissant croire qu'une Canadienne a pris part à l'interrogatoire et à la torture d'un présumé terroriste au Maroc en 2002.

C'est ce qu'a soutenu, vendredi, le ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, dans une brève allocution à la Chambre des communes.

L'avocat de Binyam Mohamed, un Britannique ayant été arrêté au Pakistan et se trouvant présentement à la prison américaine de Guantanamo, a affirmé que son client avait refusé de parler aux interrogateurs américains en 2002 avant qu'une femme se surnommant «Sarah the Canadian» fasse son arrivée.

Selon le journal de Binyam Mohamed, la femme lui aurait dit que les Américains s'apprêtaient à le torturer s'il ne coopérait pas.

La femme est partie et Binyam Mohamed soutient par la suite avoir été torturé.

Le suspect a dit n'avoir jamais cru qu'elle était Canadienne.

Lawrence Cannon a affirmé que le gouvernement fédéral avait fait par le passé des représentations auprès des instances concernées quand des agents étrangers ont prétendu avoir des liens avec le Canada.

Le député néo-démocrate Paul Dewar, qui a interrogé le ministre sur cette affaire - qui a fait surface pour la première fois il y a plusieurs années - a dit croire que l'interrogatrice n'était pas vraiment Canadienne. M. Dewar a dit vouloir s'assurer auprès du gouvernement que la réputation du Canada n'a pas été entachée.