Michael Ignatieff demeure une énigme pour la majorité de la population, qui ne sait pas encore quoi penser du nouveau chef du Parti libéral du Canada (PLC), selon un nouveau sondage.
Par contre, le premier ministre Stephen Harper a une personnalité qui soulève de fortes opinions, tant de la part de ses sympathisants que de ses détracteurs, selon un sondage mené par la firme Nanos Research et fourni exclusivement à La Presse Canadienne.
«Le sondage conduit à penser que Michael Ignatieff ne représente qu'un nom jusqu'à présent», a affirmé le sondeur Nik Nanos.
La plupart des Canadiens n'arrivent pas à se former une opinion sur lui, qu'elle soit positive ou négative, a-t-il ajouté. M. Nanos croit que le budget, et la réaction du chef libéral vis-à-vis du budget, aidera à mieux faire connaître M. Ignatieff.
Le sondage demandait aux répondants de dire ce qu'ils aiment ou n'aiment pas à propos de MM. Ignatieff et Harper.
Cinquante-huit pour cent d'entre eux se sont dits «incertains» et ont été incapables de nommer un aspect en particulier qu'ils aiment chez M. Ignatieff. Mais, bonne nouvelle pour le chef libéral, 64 pour cent des répondants n'ont pu trouver quelque chose qu'ils n'aiment pas chez lui.
Au sein des personnes interrogées ayant été davantage spécifiques, la principale raison pour aimer M. Ignatieff est son intelligence (sept pour cent) et le fait qu'il est nouveau (cinq pour cent).
Celles qui ont dit ne pas aimer le chef libéral ont invoqué son inexpérience (trois pour cent) ou ont dit le trouver trop froid (trois pour cent).
Les personnes interrogées ont cependant une meilleure idée de leur opinion à l'égard de Stephen Harper, 24 pour cent seulement d'entre elles s'étant dites incertaines quant aux qualités du premier ministre du Canada.
Trente pour cent des répondants ont dit ne rien aimer chez Stephen Harper, alors que 15 pour cent d'entre eux ont affirmé n'avoir rien trouvé chez lui qu'ils n'aiment pas.
Huit pour cent des personnes interrogées ont déclaré aimer le fait que M. Harper est un chef fort, cinq pour cent ont dit qu'il est honnête, quatre pour cent ont répondu aimer ses politiques et quatre pour cent ont estimé qu'il passe à l'action.
Mais 11 pour cent lui ont reproché d'avoir brisé ses promesses, huit pour cent le considèrent arrogant, six pour cent ont dit qu'il est trop contrôlant ou assoiffé de pouvoir et cinq pour cent ont affirmé ne pas aimer son attitude.
Le sondage téléphonique a été effectué auprès de 1003 Canadiens de 18 ans et plus, entre le 3 et le 7 janvier. La marge d'erreur est de 3,19 pour cent, 19 fois sur 20.