La nomination de James Moore à la tête du ministère du Patrimoine a été plutôt bien accueillie par le milieu culturel québécois. Du même souffle, les représentants de l'industrie ont manifesté le désir de rencontrer le nouveau ministre le plus rapidement possible.

James Moore venait à peine d'être assermenté que l'Union des artistes (UDA) était déjà en train de rédiger une lettre à son intention pour solliciter une rencontre. «À partir du moment où il y a un nouveau ministre, il faut voir comment on va pouvoir travailler avec lui, estime Raymond Legault, président de l'UDA. On espère qu'il soit plus qu'un porte-parole. On veut qu'il soit un vrai ministre du Patrimoine.»

 

Le financement des arts, l'avenir du Fonds canadien de télévision et la Loi sur le droit d'auteur sont autant de sujets que veut aborder M. Legault avec le nouveau responsable du ministère. Il souligne par ailleurs n'avoir jamais eu l'occasion de rencontrer l'ancienne ministre, Josée Verner.

De son côté, Michel G. Desjardins, directeur général de l'Institut national de l'image et du son (INIS), applaudit la nomination de James Moore. Rappelons que l'INIS a appris au cours de l'été -sous le règne de Josée Verner- que le Programme de formation dans le secteur du film et de la vidéo (PNFSFV), qui lui permettait de bénéficier de 900 000$ annuellement, serait aboli. M. Desjardins préfère donc discuter avec un nouveau ministre, «compte tenu du contentieux qui s'est créé au cours des derniers mois».

Pour sa part, le président de Culture Montréal et vice-président du Conseil des arts du Canada, Simon Brault, est d'avis que l'arrivée du nouveau venu est de très bon augure.

«De l'avis général, c'est une étoile montante au sein du gouvernement, dit-il. Le fait que le premier ministre lui confie ce ministère est un bon signe. Il est jeune, urbain, bilingue, ambitieux et populaire auprès des autres parlementaires de toutes allégeances. J'ai hâte de le rencontrer.»