(Québec) Une motion a été adoptée à l’unanimité jeudi à l’Assemblée nationale pour reconnaître que les femmes… sont des femmes.

Le gouvernement caquiste a ainsi tenté de forcer l’opposition libérale à se positionner.

En effet, plus tôt cette semaine, à l’étude du projet de loi 12 sur la réforme du droit de la famille, le député libéral André Albert Morin avait tenté de faire remplacer le terme « femme porteuse » par « personne porteuse », afin d’être plus inclusif, en fonction des nouvelles réalités de genre.

Le texte du projet de loi mentionnait déjà les termes « femme ou personne porteuse » à plusieurs reprises.

Le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, a refusé l’amendement et a été accusé ensuite par la députée libérale de Westmount–Saint-Louis, Jennifer Maccarone, de manquer de « compréhension et d’inclusion ».

M. Jolin-Barrette a contre-attaqué jeudi matin avec une motion au Salon bleu, après la période de questions.

Le libellé rappelle que les femmes « donnent naissance par le biais d’un accouchement » et demande à l’Assemblée de réitérer l’importance de conserver le mot « femme » dans les lois québécoises.

Enfin, l’Assemblée « rejette toute tentative d’invisibiliser les femmes du corpus législatif québécois », peut-on lire.

Même les députés André Albert Morin et Jennifer Maccarone ont voté en faveur de la motion.

Les élus caquistes ont même poussé l’ironie jusqu’à applaudir Mme Maccarone lorsqu’elle s’est levée pour enregistrer son vote nominal

La motion a été adoptée à 105 voix pour, aucune contre et aucune abstention.

Rappelons que le projet de loi 12 est une réforme qui porte sur plusieurs enjeux relatifs au droit de la famille.

Il touche notamment à la question de la filiation. Il vise aussi à mieux protéger les enfants nés à la suite d’une agression sexuelle et les personnes victimes de cette agression. Il concerne également les droits des mères porteuses et les enfants issus d’un projet de grossesse pour autrui.