(Ottawa) Le chef conservateur Pierre Poilievre a évité mardi de s’engager à ne pas se déplacer à bord d’avions privés du gouvernement s’il est porté au pouvoir, malgré ses critiques répétées à l’endroit du premier ministre Justin Trudeau à ce chapitre.

Questionné à ce sujet au cours d’un point de presse en Colombie-Britannique, le leader de l’opposition officielle a contourné la question.

La journaliste qui l’interpellait venait de souligner qu’il déplorait, dans une vidéo partagée vendredi, les déplacements de M. Trudeau à bord d’un « jet privé ».

« La raison pour laquelle j’ai mentionné son jet privé est que le premier ministre est devenu complètement déconnecté des gens ordinaires et de la façon dont ils souffrent en raison de transports aériens terribles dans ce pays après huit ans (au pouvoir) de Justin Trudeau », a répondu M. Poilievre.

Le chef conservateur a souligné l’imposant nombre de plaintes faites à l’Office des transports du Canada, critiquant de surcroît les délais de traitement de ces dossiers.

« (M. Trudeau) devrait pousser pour plus de concurrence, faire en sorte que les plaintes faites contre les lignes aériennes et les aéroports soient entendues plus rapidement », a dit M. Poilievre.

Il a accusé le premier ministre de se déplacer « en jet » plus que tous ses prédécesseurs pendant qu’il « aime faire la leçon aux gens sur la conduite trop fréquente de voitures ou sur le chauffage de leurs maisons ».

M. Poilievre n’en est pas à sa première attaque contre Justin Trudeau au sujet de ses déplacements à bord d’avions gouvernementaux. Il avait notamment usé de cette offensive durant la première période des questions où il a croisé le fer avec le premier ministre en tant que chef de l’opposition officielle.

« Il est bon de voir le premier ministre ici, en visite au Canada, pour renflouer son jet privé. Toutefois, ici, sur le terrain, au Canada, cela va mal », avait-il lancé.

M. Poilievre avait soutenu que le coût de la vie avait atteint des sommets et que les « hausses de taxes » du gouvernement fédéral ajouteraient un fardeau supplémentaire pour les Canadiens.