(Québec) Le chef par intérim du Parti libéral du Québec (PLQ), Marc Tanguay, demande aux députés libéraux fédéraux qui s’expriment au sujet de la loi 96 sur la protection du français de la critiquer en utilisant « des exemples véridiques et concrets ».

M. Tanguay réagissait mardi aux propos tenus ces derniers jours par la députée fédérale libérale de la circonscription de Saint-Laurent à Montréal, Emmanuella Lambropoulos, qui a raconté devant le Comité permanent des langues officielles l’histoire de la grand-mère d’une électrice qui n’arriverait plus à recevoir des soins de santé en anglais depuis l’adoption de la loi 96.

Lors des débats entourant l’adoption de la loi 96 à Québec, au printemps dernier, le PLQ soulevait lui aussi des inquiétudes concernant la capacité des citoyens à recevoir des soins en anglais.

Les craintes qui ont été soulevées lors du dépôt du projet de loi 96 ne se sont pas matérialisées dans les faits [pour les soins de santé].

Le chef par intérim du PLQ, Marc Tanguay

Les libéraux provinciaux s’opposent à la loi 96 sur les points qui concernent les limites sur l’admission d’étudiants francophones dans les cégeps anglophones, les restrictions imposées à la nomination de juges bilingues, le délai de six mois imposés aux immigrants avant d’être servis en français par l’administration publique et sur l’utilisation préventive de la clause dérogatoire.

« La loi 96 a créé beaucoup de questionnements, de remous et d’inquiétudes [mais moi] je n’ai pas de cas à vous relater [en matière de santé] et je vais laisser la députée fédérale justifier ses propos », a affirmé Marc Tanguay.

« Moi, je n’ai pas de cas. Elle, si elle en a, qu’elle les démontre. Sinon, si elle n’en a pas, qu’elle arrête de l’affirmer », a-t-il conclu.

Lisez « Langues officielles : Un libéral accuse des collègues montréalais de mener “un show de boucane” »