(Ottawa) Les agents responsables de recevoir les appels de prestataires de l’assurance-emploi qui avaient vu leur semaine de travail amputée pour des « raisons budgétaires » retrouveront bientôt leur poste à temps plein.

La ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, Karina Gould, a demandé l’annulation de cette mesure, qui faisait passer de 37,5 à 30 le nombre d’heures de travail par semaine pour 750 personnes au Québec.

« Quand j’ai appris cela, j’ai fait un peu de recherche, et ce que je peux dire aux gens aujourd’hui, c’est qu’on va s’assurer de redonner les heures aux employés, parce que je n’étais pas satisfaite de la décision », a-t-elle affirmé en entrevue, jeudi.

Il y a deux semaines, pour des raisons « budgétaires », les gestionnaires de Service Canada ont coupé d’une journée la semaine de travail des employés1 chargés de répondre aux appels des prestataires d’assurance-emploi, et ce, en pleine période de pointe.

Les nouveaux horaires à temps partiel devaient être en vigueur jusqu’à la fin mars.

La ministre Gould n’a pas fourni de date de retour à un horaire à temps plein, mais « ça va être dans un futur très rapproché », a-t-elle signalé. Elle n’a pas voulu jeter la pierre aux gestionnaires qui ont pris la décision, qui a été dénoncée par le Bloc québécois et le Conseil national des chômeurs et des chômeuses.

Leurs raisons étaient « correctes », ce n’est « pas nécessairement parce que la décision était mauvaise », mais « j’ai essayé de trouver une autre manière de résoudre la situation », parce que « c’est important pour moi que tous ces employés travaillent à temps plein », a-t-elle indiqué.

La ministre n’a pas dit combien cette volte-face coûterait, ni où elle avait déniché l’argent pour l’opérer.

« C’était nécessaire de trouver l’argent, et on l’a trouvé », s’est-elle contentée de dire, en rappelant que dans la mise à jour budgétaire de l’automne dernier, le gouvernement Trudeau a proposé un versement de 1 milliard à Service Canada.

Cette mise au point survient alors que plane une menace de grève de la fonction publique fédérale. S’il devait y avoir débrayage, l’entente de soutien et de confiance conclue l’an dernier entre le Parti libéral et le Nouveau Parti démocratique (NPD) pourrait être en péril.

1. Lisez l’article « Des fonctionnaires forcés de travailler à temps partiel »