(Ottawa) « On verra comment ça se passe » : le premier ministre Justin Trudeau s’est montré avare de commentaires, lundi, en réaction à la percée de l’extrême droite aux élections législatives en Italie.

L’Italie est devenue le deuxième pays européen, après la Suède il y a quelques jours, à voir un parti d’extrême droite obtenir d’aussi bons résultats.

Mais cette fois, on a affaire à un pays qui est membre du G7.

Comment le groupe des sept accueillerait-il à sa table Giorgia Meloni ?

« On verra comment ça se passe », s’est contenté de répondre le premier ministre Trudeau.

« On a travaillé, au cours des dernières années, avec des gouvernements italiens avec différentes approches et plusieurs différents gouvernements au G7 qui ont donné plus ou moins de défis », a-t-il également plaidé lors d’une brève mêlée de presse avant la période des questions en Chambre.

PHOTO ANDREAS SOLARO, AGENCE FRANCE-PRESSE

La politicienne à la tête de Fratelli d’Italia, un parti que les médias européens qualifient de « post-fasciste », dispose de la majorité au Parlement avec ses alliés Matteo Salvini, de la Ligue (anti-immigration), et Silvio Berlusconi de Forza Italia (droite).

Le bureau du premier ministre canadien n’a publié aucun communiqué pour féliciter la politicienne italienne.

En fait, au moment où ces lignes étaient écrites, de tous les dirigeants du G7, seule la première ministre britannique, Liz Truss, l’avait saluée.

« Félicitations à @GiorgiaMeloni pour le succès de son parti aux élections italiennes. Qu’il s’agisse de soutenir l’Ukraine ou de relever les défis économiques mondiaux, le Royaume-Uni et l’Italie sont de proches alliés », a-t-elle écrit sur Twitter.

La politicienne à la tête de Fratelli d’Italia, un parti que les médias européens qualifient de « post-fasciste », dispose de la majorité au Parlement avec ses alliés Matteo Salvini, de la Ligue (anti-immigration), et Silvio Berlusconi de Forza Italia (droite).

Si elle se retrouve aux commandes d’une coalition divisée, les chances sont assez bonnes que la policitienne de 45 ans devienne la première dirigeante post-fasciste d’un pays fondateur de l’Europe. Son parti a recueilli 26 % des suffrages exprimés.

Les différentes formations politiques discuteront ces prochains jours en vue de former un gouvernement, qui verra le jour au plus tôt à la fin octobre. Le Parlement italien doit se réunir pour la première fois le 13 octobre prochain.

Entre-temps, Giorgia Meloni a voulu rassurer, promettant de gouverner « pour tous ».

Le prochain Sommet du G7 se tiendra à Hiroshima, au Japon, en mai prochain.

Les pays membres du groupe sont l’Allemagne, le Canada, la France, l’Italie, le Japon, le Royaume-Uni et les États-Unis.

Avec l’Agence France-Presse