(Ottawa) Le premier ministre Justin Trudeau a déclaré vendredi que le Canada pourrait contribuer si nécessaire à acheminer les céréales de l’Ukraine vers les régions du monde menacées par la famine, maintenant que le pays assiégé et la Russie ont signé des accords pour permettre ces exportations.

La Russie et l’Ukraine ont signé vendredi à Istanbul des accords séparés, avec la Turquie et les Nations unies, ouvrant la voie à l’exportation de millions de tonnes de céréales ukrainiennes, dont le monde a désespérément besoin, mais aussi de céréales et d’engrais russes.

S’adressant aux journalistes lors d’une visite à l’Île-du-Prince-Édouard, vendredi matin, M. Trudeau a toutefois prévenu que la Russie n’avait fait preuve jusqu’ici que de mauvaise foi, ajoutant que sa confiance dans ce pays était « presque nulle ».

M. Trudeau a indiqué que le Canada travaillait avec d’autres pays et avec l’ONU pour partager son expertise en matière d’entreposage et d’expédition de céréales, et il s’est dit optimiste.

Ces accords d’Istanbul pourraient mettre fin à une impasse, en temps de guerre, qui a menacé la sécurité alimentaire dans le monde entier.

Le premier ministre Trudeau a ajouté vendredi que le Canada et ses alliés surveilleront de près la situation pour s’assurer que les accords ne mettront pas l’Ukraine à risque d’être encore envahie et attaquée par la Russie.

Les accords signés vendredi en Turquie prévoient des dispositions pour le passage en toute sécurité des navires. On créera notamment un centre de contrôle à Istanbul, qui sera composé de responsables onusiens, turcs, russes et ukrainiens, afin de diriger et coordonner le processus, ont déclaré des responsables turcs.

Avec des informations de l’Associated Press