(Ottawa) Le Canada devient le premier pays membre de l’OTAN à donner le feu vert à l’accession de la Suède et de la Finlande au sein de l’Alliance.

Lorsque les deux États nordiques ont annoncé qu’ils renonçaient à leur non-alignement et à leur neutralité de longue date pour se joindre à l’OTAN, en mai dernier, le gouvernement Trudeau avait affiché son intention de rapidement donner son sceau d’approbation.

C’est maintenant chose faite.

« Le Canada est devenu le premier pays à ratifier les protocoles d’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN. Les deux pays franchissent ainsi une autre étape vers le statut de membre à part entière », a déclaré le premier ministre Justin Trudeau par voie de communiqué, mardi.

Disant avoir « pleinement confiance » en leur capacité « de s’intégrer rapidement et efficacement à l’OTAN », Ottawa exhorte maintenant « tous les pays membres de l’OTAN à terminer rapidement leur processus de ratification afin de limiter les possibilités d’ingérence de la part d’adversaires », a-t-il enchaîné.

PHOTO PAUL CHIASSON, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Justin Trudeau

Tous les partis à Chambre des communes étaient en faveur de la candidature de la Suède et de la Finlande.

Les ambassadeurs suédois et finlandais en sol canadien ont tous les deux applaudi de ce dénouement.

« Merci au Canada ! C’est un privilège d’être l’ambassadeur de la Suède au Canada », a notamment écrit sur Twitter le chef de mission de Stockholm à Ottawa, Urban Ahlin.

« Ce sont d’excellentes nouvelles », a quant à lui commenté l’ambassadeur de Helsinki, Roy Eriksson.

Cette annonce survient quelques jours après le sommet de l’OTAN à Madrid, en Espagne.

Tout juste avant l’ouverture officielle de ce rendez-vous, la Turquie, qui avait exprimé de sérieuses réticences à l’entrée de la Suède et de la Finlande au sein de l’Alliance, a annoncé qu’elle levait son veto.

Le président Recep Tayyip Erdoğan avait fait obstacle au processus d’adhésion, sous prétexte que la Suède et la Finlande seraient des pépinières de terroristes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).