Le candidat à la direction du Parti conservateur du Canada Jean Charest reproche au premier ministre Justin Trudeau son inaction devant la décision du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) d’exiger des excuses à Radio-Canada pour une chronique où le « mot commençant par un N » a été prononcé.

Selon l’ancien premier ministre du Québec, la décision du CRTC « porte atteinte à la liberté d’expression ».

Or, « le silence de Justin Trudeau » depuis le déclenchement de cette controverse « démontre le peu de considération qu’a son gouvernement pour cette liberté fondamentale », dit-il dans un gazouillis publié lundi soir.

« Dans une société démocratique, le gouvernement ne peut dicter ce qui est dit dans les médias. Lorsque je serai premier ministre, je m’assurerai que le CRTC n’outrepasse pas son mandat », ajoute Jean Charest.

Rappelons que le CRTC a rendu une décision la semaine dernière qui donnait raison à une plainte à l’endroit de Radio-Canada et lui demandait de présenter à son auteur « des excuses écrites publiques » pour une chronique diffusée à l’émission Le 15-18 le 17 août 2020.

Le « mot commençant par un N » avait alors été utilisé à quatre reprises – trois fois en français et une fois en anglais – lors d’un segment intitulé « Actualité avec Simon Jodoin : certaines idées deviennent-elles taboues ? » sur ICI Radio-Canada Première.

Dans ce segment, le chroniqueur Simon Jodoin et l’animatrice Annie Desrochers parlaient du livre de Pierre Vallières Nègres blancs d’Amérique, dans la foulée du lancement d’une pétition exigeant le renvoi d’une professeure de l’Université Concordia, puisqu’elle avait justement cité le titre de cet ouvrage dans un cadre pédagogique.