Transport collectif, décontamination des terrains, développement économique : en quatre ans, les deux seuls députés de la Coalition avenir Québec (CAQ) sur l’île de Montréal estiment avoir fait « de grandes choses », surtout dans l'est de Montréal, où le gouvernement Legault espère faire des gains aux prochaines élections.

« Après quatre ans et une pandémie, on peut être très fiers du bilan de notre gouvernement à Montréal. Les indicateurs sont au vert. L’est est en train de devenir un moteur de développement pour toute la métropole. C’était la pièce manquante », a martelé mardi la ministre responsable de la Métropole et députée de Pointe-aux-Trembles, Chantal Rouleau, lors d’un point de presse.

Depuis 2018, la ministre et le député de Bourget, Richard Campeau, sont les deux seuls représentants caquistes sur l’île de Montréal. « Avec deux élus, on est parvenus à faire de grandes choses. Imaginez avec plus d’élus encore sur le territoire de Montréal », a glissé Mme Rouleau à ce sujet.

M. Campeau, lui, soutient que l’est de Montréal et la métropole ont maintenant « une fierté retrouvée ». « Cette fierté est d’abord économique », a-t-il dit, en disant espérer que le Québec « rejoigne le niveau de vie de l’Ontario » et qu’un jour, la province « n’ait pas besoin de la péréquation canadienne ». « On devrait être capable de payer nos propres dépenses. Et cette fierté-là n’arrivera pas si on n’a pas la fierté linguistique, qui est un genre de ciment qui nous tient ensemble », a-t-il jugé.

Photo David Boily, archives LA PRESSE

Richard Campeau

« J’ai l’impression qu'il faudra y aller comté par comté et porte par porte, et expliquer ce qu’on veut faire, arriver avec des propositions intéressantes », a ajouté celui qui est aussi adjoint parlementaire en environnement, en lançant tout sourire que son parti peut « peut-être viser » chacune des 27 circonscriptions de l’île.

À ses côtés, Chantal Rouleau est demeurée prudente lorsque questionnée sur le nombre de députés que vise à obtenir son parti dans la métropole. « L’élection, c’est un moment trop important où la population doit faire un choix. Il faut travailler tout le long, jusqu’au 3 octobre, pour avoir la confiance des gens. Mais déjà, à deux, on a fait beaucoup, et Montréal a été au cœur de la stratégie gouvernementale », a-t-elle réitéré, en vantant les « excellents candidats » que la CAQ présentera dans la région.

Quant au REM de l’Est, qui est maintenant sous la direction de Québec et de Montréal, la ministre Rouleau dit n’avoir « aucun doute que ce projet indispensable et voulu par la majorité va voir le jour très prochainement ». « Ce n’est pas une fracture, ce n’est pas une autoroute 40. Certains ont sorti cette image-là. C’est complètement déphasé. Ce n’est pas ça. C’est un mode de transport structurant qui va permettre à 500 000 personnes de se déplacer tous les jours », a-t-elle fait valoir.

Une « Silicon Valley » dans l’est

Lundi, en présentant sa nouvelle candidate dans Anjou–Louis-Riel, l’ancienne conseillère municipale Karine Boivin Roy, le premier ministre François Legault avait convenu que « ce n’est pas assez pour la CAQ d’avoir juste deux députés sur l’île de Montréal ». M. Legault a dit vouloir faire de l’est de Montréal « une nouvelle Silicon Valley ». Selon lui, ce secteur de l’île possède un énorme potentiel de développement urbain. Il souhaite y attirer des entreprises technologiques, « mais pas de raffineries ».

« Quand il y a eu la fermeture des raffineries, l’économie est tombée, mais il persiste quand même un maillage d’entreprises qui s’enlignent dans les énergies nouvelles, dans la transition énergétique qui est nécessaire. C’est un territoire qui pourra servir à ça », a ajouté la ministre Rouleau mardi.

Vantant la loi sur la fin de l’exploitation sur les hydrocarbures, l’atteinte de 17 % d’aires protégées et les travaux pour la mise en place d’une consigne « digne de ce nom », Richard Campeau s’est quant à lui dit « convaincu qu’il n’y a jamais eu autant qui a été fait par aucun gouvernement » en environnement.