(Québec) Le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), Éric Duhaime, invite les Québécois à faire entrer la « grogne » au parlement le 3 octobre prochain.

Il a tenu un point de presse à l’Assemblée nationale jeudi, en compagnie de sa députée Claire Samson, pour dresser un bilan de la session parlementaire.

M. Duhaime s’en est pris au gouvernement de François Legault, qui a mené « l’opération de la grande diversion » au cours des derniers mois pour faire oublier le confinement et les couvre-feux, d’après lui.

« Ça a été un projet de loi sur la langue pour tenter de diviser francophones et anglophones. Ça a été des déclarations sur […] les immigrants, ce n’était pas toujours chic, puis les chicanes avec Ottawa », a-t-il énuméré.

Or, rappelons-nous, les Québécois ont subi les « pires mesures sanitaires du continent, avec le bilan, en termes de morts, qui est le pire de toutes les provinces au Canada », a martelé le chef conservateur.

« On a aussi tenté de nous faire oublier l’état lamentable du système de santé, qui est encore pire aujourd’hui qu’au moment où la Coalition avenir Québec (CAQ) est arrivée au pouvoir », a-t-il renchéri.

Au chapitre de la hausse du coût de la vie, la CAQ a eu tort d’envoyer aux Québécois un chèque de 500 $ en pensant qu’« on réglerait tout ça et qu’on passerait à autre chose », croit Éric Duhaime.

« Je ne pense pas que la façon d’aider les Québécois, c’est d’envoyer des chèques ; je pense que c’est de réduire les taxes et les impôts. »

« Si […] la seule réponse qu’il a, c’est de leur donner un chèque de 500 $ et de leur dire qu’il faut parler d’immigration et de langue, je pense que M. Legault va trouver les Québécois sur son chemin. »

Avec ses 59 000 membres acquis depuis seulement un an, le Parti conservateur estime qu’il est bien positionné pour vivre un « moment historique » et effectuer une « percée » le 3 octobre prochain.

« Notre objectif, c’était justement de prendre toute cette grogne qui était à l’extérieur du parlement, puis de la faire entrer dans les murs du parlement, et c’est encore ça notre objectif », a déclaré M. Duhaime.

Il a dit souhaiter l’élection d’une « diversité » de candidats, pour refléter l’ensemble des opinions au Québec. Un scénario dans lequel la CAQ obtiendrait 100 sièges ou plus serait « terrible », a ajouté Mme Samson.

« Ça ne leur donnera rien de plus, à eux autres, mais ça va enlever beaucoup à la démocratie, puis aux citoyens du Québec », a-t-elle dit. Les autres partis politiques feront leurs bilans vendredi, à l’Assemblée nationale.