L’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité mardi une motion visant à « rendre disponible le dépistage rapide des drogues du viol dans tous les centres hospitaliers ».

La députée et porte-parole de Québec solidaire Manon Massé a déposé la motion qui « demande au gouvernement de s’assurer que toute personne qui en fait la demande ou dont les symptômes s’apparenteraient à une intoxication au GHB puisse être dépistée, et que le matériel nécessaire à ce dépistage soit distribué dans tous les hôpitaux ».

La semaine dernière, La Presse a rapporté que relativement peu d’hôpitaux, à Montréal en particulier, sont équipés pour détecter cette substance, laissant des victimes dans le doute. La chanteuse Ariane Brunet, alias L’Isle, avait témoigné de son expérience à l’hôpital de Verdun, qui ne dispose pas de ces tests.

En point de presse, mardi, Mme Massé s’est dite « extrêmement inquiète » à la suite des « cas qui ont percé les médias » concernant des victimes alléguées d’intoxication à leur insu.

« Au Québec, ce n’est pas dans tous les hôpitaux où on peut se faire tester sur les drogues du viol, là, bien sûr, le GHB, mais aussi les autres substances », a-t-elle rappelé. « C’est l’intégrité du corps des femmes qui est en jeu ici […], droguer quelqu’un contre sa volonté, c’est criminel. Et donc il faut donner aux femmes le moyen de pouvoir être testées partout sur le territoire du Québec. »

La motion souligne en outre que « l’un des enjeux de la détection du GHB est sa courte durée de vie » et que « le manque de données ne permet pas aux autorités d’avoir un état de la situation de ce crime au Québec ».