(Toronto) Les heures d’ouverture seront prolongées jeudi soir dans 27 bureaux de vote en Ontario.

Élections Ontario a indiqué que 19 circonscriptions sont touchées, et que le dépouillement ne pourra pas commencer dans ces circonscriptions tant que leurs bureaux de vote ne sont pas fermés.

Une source au fait du dépouillement des votes a déclaré à La Presse Canadienne que les extensions se produisaient pour plusieurs raisons, notamment l’ouverture tardive de certains bureaux de vote et d’autres ayant dû changer d’emplacement en raison de problèmes techniques ainsi que de pannes de courant.

Élections Ontario avait averti les électeurs de changements d’emplacement de « dernière minute » dans certains bureaux de vote après le début de la journée. Il encourageait les électeurs à vérifier sur son site web ou son application pour confirmer les emplacements avant de se rendre aux urnes.

Dépendant des bureaux, les extensions s’étaleront entre 10 minutes et deux heures. Les bureaux de vote devaient fermer dans toute la province à 21 h (heure de l’Est).

Les circonscriptions touchées sont Algoma-Manitoulin, Brantford-Brant, Cambridge, Don Valley West, Etobicoke Centre, Flamborough-Glanbrook, Mississauga East-Cooksville, Mississauga-Lakeshore, Oakville, Ottawa-Vanier, Parry Sound-Muskoka, Perth-Wellington, Sarnia-Lambton, Simcoe North, Thunder Bay-Atikokan, University-Rosedale, Whitby, York Centre et Kiiwetinoong.

Par ailleurs, Élections Ontario avait réglé plus tôt un problème qui empêchait la transmission de données sur les électeurs aux partis politiques pendant une grande partie de la matinée de jeudi après l’ouverture des bureaux de vote.

Le problème n’a pas affecté les bureaux de vote pour les électeurs, mais plutôt les informations transmises aux partis pour leur faire savoir qui a voté ou non.

Ces données sont utilisées par les partis pour déterminer qui ils doivent essayer de convaincre de se rendre aux bureaux de vote.

« Le problème de connectivité a été résolu et les données sont maintenant mises à jour automatiquement, a déclaré une porte-parole d’Élections Ontario, Nicole Taylor. Élections Ontario a travaillé avec diligence avec notre fournisseur de télécommunications pour résoudre ce problème rapidement. »

Plusieurs partis ont déclaré à La Presse Canadienne qu’ils avaient reçu une mise à jour jeudi matin, mais qu’il était censé y avoir des lots d’informations sur les électeurs envoyés automatiquement toutes les 15 minutes.

Ces données n’ont commencé à circuler que peu après 14 h.

« On peut dire que notre efficacité a été grandement affectée — des bénévoles se seraient rendus chez des gens qui avaient déjà voté NPD », a indiqué la porte-parole du NPD Erin Morrison.

Les partis pouvaient toujours recueillir ces informations à la main dans les bureaux de vote.

« Cela ne nous a pas vraiment affectés », a dit la porte-parole du Parti libéral, Beckie Codd-Downey.

Le Parti vert de l’Ontario a déclaré qu’il s’était tourné vers l’obtention de données par des sondages en personne.

Les sondages suggèrent que les progressistes-conservateurs dirigés par Doug Ford sont sur le point de former un deuxième gouvernement majoritaire.

Photo Nathan Denette, La Presse Canadienne

Le premier ministre sortant Doug Ford et sa conjointe Karla Ford plus tôt jeudi.

Il y a 124 sièges en jeu lors des élections, dont 63 sont nécessaires pour former un gouvernement majoritaire. Les progressistes-conservateurs ont remporté 76 sièges en 2018, mais en détenaient 67 lorsque la législature a été dissoute avant la campagne, avec des changements dus aux expulsions et aux démissions.

M. Ford a fait campagne en grande partie sur les promesses de son parti de construire des autoroutes et des hôpitaux en Ontario, et sur d’autres mesures qu’il a présentées comme créatrices d’emplois. Ces derniers jours, il a limité la disponibilité des médias.

Les chefs du Nouveau Parti démocratique (NPD) et du Parti libéral se présentent tous les deux comme la seule alternative aux progressistes-conservateurs et ne se sont pas engagés à travailler ensemble dans l’éventualité d’une minorité progressiste-conservatrice.

Il pourrait s’agir de la dernière élection en tant que chef du NPD pour Andrea Horwath, qui se présente pour la quatrième fois pour diriger le gouvernement après que son parti ait fait des gains en 2018 pour former l’opposition officielle au parlement. Son parti a notamment proposé d’accélérer les régimes d’assurance-médicaments et de soins dentaires pour les Ontariens, d’embaucher plus d’infirmières et d’enseignants et de faire passer le salaire minimum à 20 $ l’heure en 2026.

Les libéraux, quant à eux, espèrent reconstruire leur parti après une défaite dévastatrice il y a quatre ans qui a vu leur caucus réduit à seulement sept sièges après avoir passé plus d’une décennie à la tête du gouvernement.

Le chef libéral, Steven Del Duca, qui a perdu son siège en 2018, fait également face à une course apparemment serrée dans sa propre circonscription de Vaughan-Woodbridge, bien qu’il affirme avoir l’intention de rester à la tête du parti, quel que soit le résultat électoral.

La plate-forme libérale comprend des plans pour rendre obligatoire la vaccination contre la COVID-19 pour pouvoir fréquenter l’école, l’abolition de la taxe de vente harmonisée (TVH) provinciale sur les aliments préparés de moins de 20 $ et une hausse du salaire minimum horaire à 16 $ d’ici l’année prochaine.

Le Parti vert de l’Ontario propose une couverture gratuite des soins de santé mentale, un plan ambitieux de réduction d’ici 2045 des émissions polluantes et une protection de 30 % des terres et des eaux de l’Ontario d’ici 2030. Le parti dirigé par Mike Schreiner espère élargir son caucus d’un siège _ remporté par M. Schreiner à Guelph il y a quatre ans _ et envisage une percée potentielle à Parry Sound-Muskoka.

Élections Ontario a déclaré que plus d’un million de personnes avaient voté par anticipation le mois dernier et a également noté une forte augmentation des bulletins de vote par correspondance demandés par rapport à l’élection de 2018.

Des trousses de votation ont été envoyées par la poste à 126 135 électeurs admissibles cette fois-ci, contre 15 202 bulletins de vote lors de la dernière élection.