(Québec) Les départs se multiplient au Parti libéral du Québec (PLQ), qui est au plus bas dans les sondages. La députée de Bourassa-Sauvé, Paule Robitaille, devient la 10élue libérale à annoncer qu’elle ne sollicitera pas un nouveau mandat aux élections d’octobre 2022.

Le départ de l’ex-journaliste survient après un seul mandat. Élue en 2018, la principale intéressée a fait part de sa décision sur sa page Facebook, vendredi. « C’est probablement l’une des décisions les plus difficiles que j’aie jamais eu à prendre. Après des semaines de réflexion, je vous annonce que je ne serai pas candidate aux élections du 3 octobre prochain », a-t-elle écrit sur le réseau social.

La députée de Bourassa-Sauvé a été particulièrement affectée par la guerre en Ukraine alors qu’elle avait couvert l’indépendance du pays à titre de journaliste. Elle avait exprimé avec émotion sa solidarité au peuple ukrainien dans une motion déposée à l’Assemblée nationale, le 23 février. Elle y revient par ailleurs dans son message de départ adressé à ses concitoyens.

« Et un autre évènement, qui n’a rien à voir avec Montréal-Nord, m’a aussi interpellée, soit un conflit dans un coin qui m’a accueillie pendant plusieurs années, l’ex-Union soviétique. Tout cela m’a amenée à repenser mon engagement et à conclure que je voulais m’impliquer différemment et retrouver ainsi mon individualité », souligne-t-elle dans une longue publication.

La pandémie a évidemment marqué son mandat alors que Montréal-Nord a été l’un des quartiers de la métropole les plus touchés par la crise sanitaire. « Durant la première vague, lorsque nous étions dans l’œil de la tempête, lorsque les cas montaient en flèche, j’ai levé le drapeau rouge et réclamé des centres de dépistage. Mon équipe et moi nous sommes battues pour avoir tous les services afin de protéger nos citoyens et avoir l’aide alimentaire nécessaire », écrit la députée libérale.

La liste des départs s’allonge

Son départ s’ajoute à une longue liste de libéraux qui ne solliciteront pas un nouveau mandat à l’automne. Celui de Paule Robitaille n’était pourtant pas attendu au PLQ. La formation dirigée par la cheffe Dominique Anglade n’arrive pas à faire bouger l’aiguille des sondages en sa faveur. Les libéraux ont enregistré des résultats catastrophiques lors de l’élection partielle dans Marie-Victorin, en avril.

Dominique Anglade prête par ailleurs flanc à la critique alors que deux formations politiques de défense des communautés anglophones ont vu le jour depuis un mois.

Monique Sauvé, Nicole Ménard, Jean Roussel, Christine St-Pierre, Hélène David et David Birnbaum ont annoncé au cours des dernières semaines qu’ils ne brigueront pas un nouveau mandat en octobre. Ces départs s’ajoutent à ceux de Francine Charbonneau, de Gaétan Barrette et de Lise Thériault qui ont rendu publique leur décision l’automne dernier. D’autres départs sont à prévoir : Kathleen Weil, Pierre Arcand et Carlos Leitão n’ont toujours pas fait publiquement le point sur leur avenir politique.