(Québec) La liste des élus de la Coalition avenir Québec (CAQ) atteints de la COVID-19 continue de s’allonger. Le ministre Mathieu Lacombe a confirmé jeudi avoir attrapé le virus., ce qui porte à huit le nombre de députés caquistes contaminés, dont le premier ministre François Legault.

Le ministre de la Famille a confirmé sur Twitter avoir été déclaré positif à la COVID-19. Ce dernier était présent au Parlement et a participé à la période de questions, mercredi. « Il a été très prudent et a respecté toutes les règles de la santé publique. Il a porté son masque et il n’avait aucun symptôme », a précisé son attaché de presse, Antoine De La Durantaye.

M. Lacombe est aussi le conjoint de la vice-première ministre Geneviève Guilbault, qui a été déclarée positive à la COVID-19 jeudi. Le ministre de la Famille n’avait eu aucun contact avec Mme Guilbeault après que sa fille eut été déclarée positive.

La Santé publique ne recommande plus aux contacts de cas de s’isoler préventivement, mais demande de pratiquer la distanciation et de porter un masque.

En plus de François Legault et Mme Guilbeault, François Bonnardel, Mario Asselin, Stéphanie Lachance, Lise Lavallée et Sébastien Schneeberger, tous de la CAQ, sont absents du parlement en raison de la COVID-19. S’ajoutent la députée libérale Christine St-Pierre et la solidaire Émilise Lessard-Therrien.

Des experts en sécurité ont appelé le gouvernement à la prudence alors que la pandémie n’est visiblement pas derrière nous.

L’accumulation de cas à l’Assemblée nationale soulève des questions au sein des élus. « Je vais me gouverner par moi-même et je ne veux pas parler pour mes collègues, mais la prudence est de mise. Si vous pensez qu’il y a un risque, isolez-vous. La Terre va continuer de parler même si vous n’êtes pas là », a souligné le député de Québec solidaire Vincent Marissal.

« Je pense que les règles qui ont été adoptées à l’Assemblée nationale reflètent les règles qui ont été aussi adoptées ailleurs dans la société civile. Et, évidemment, ce qu’on voit ici, c’est le reflet de ce qui se passe aussi ailleurs », a résumé pour sa part le chef parlementaire du Parti québécois, Joël Arseneau.

« L’Assemblée nationale est un lieu de travail comme tous les autres lieux de travail au Québec », a soutenu le leader parlementaire des libéraux, André Fortin.

« Les députés et les journalistes qui y travaillent ne devraient pas avoir plus de privilèges ou de restrictions que les gens dans les autres milieux. Ce qu’on comprend de la vague actuelle et l’absence de certains ministres, députés et du premier ministre, c’est que le virus se propage rapidement, alors il y a une responsabilité de faire attention », a-t-il ajouté.

Pour l’heure, l’accumulation des cas n’a eu que très peu d’effets sur les travaux parlementaires. Seules les activités de la Commission des transports portant sur l’étude détaillée du projet de loi 22 ont été annulées en raison de l’absence du ministre François Bonnardel.

Les 125 élus de l’Assemblée nationale sont de retour au Salon bleu depuis le 15 mars dernier. Le plexiglas est tombé, mais le port du masque demeure obligatoire, sauf quand un élu intervient.