(Québec) Le gouvernement Legault veut transférer 5000 emplois de fonctionnaire dans les régions du Québec et a annoncé jeudi son plan de « régionalisation » pour y parvenir d’ici 2028.

Le plan du gouvernement repose sur trois méthodes :

  • L’embauche, en région, de postes vacants situés dans des zones urbaines
  • La création de nouveaux postes en région
  • Le déplacement volontaire de fonctionnaires qui souhaitent déménager en région

Deux régions perdront des emplois par attrition : Québec et Montréal. La présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, a indiqué que « le télétravail [allait] avoir une très grande place pour cette régionalisation ».

PHOTO CATHERINE LEFEBVRE, ARCHIVES COLLABORATION SPÉCIALE

Sonia LeBel, présidente du Conseil du trésor

À terme, d’ici quelques semaines, dans les postes où c’est possible de le faire, ce qu’on va préconiser au gouvernement, c’est un mode de travail hybride.

Sonia LeBel, présidente du Conseil du trésor

Les municipalités dévitalisées seront les premières à bénéficier de cette relocalisation. « Les ministères et organismes devront prioriser la régionalisation de leurs emplois dans les municipalités régionales de comté (MRC) dont l’indice de vitalité économique est le plus faible », précise le gouvernement. « Les municipalités qui ont le plus besoin d’emplois de qualité bénéficieront des postes créés et transférés, ce qui renforcera la croissance économique sur leur territoire », précise Québec.

« Bureaux gouvernementaux partagés »

Le gouvernement va créer 15 « bureaux gouvernementaux partagés » pour accueillir des fonctionnaires de différents ministères et organisations qui travailleront en région. Un employé du ministère de l’Environnement pourrait donc y côtoyer un collègue du ministère de la Santé, par exemple.

Ils s’installeront à Matane, à Alma, à La Malbaie, à Shawinigan, à Lac-Mégantic, à Maniwaki, à La Sarre, à Baie-Comeau, à Gaspé, à New Richmond, à Thetford Mines, à Rawdon, à Rivière-Rouge, à Sorel-Tracy et à Victoriaville. « D’autres pourront s’ajouter, au fil des ans, selon les besoins des organisations gouvernementales », précise Québec.

« Le fait d’avoir des bureaux gouvernementaux partagés, c’est une des façons où on va pouvoir prioriser le déplacement de ces postes-là dans les endroits qui en ont le plus besoin au niveau économique », a dit Mme LeBel.

Le plan s’échelonne sur six années. Mais il y a plus de 1300 postes qui sont déjà « régionalisés », et 2000 emplois au total seront transférés « hors des grands centres », d’ici le 30 septembre prochain, avant la tenue des élections générales de l’automne, prévoit Mme LeBel. Il s’agit d’une promesse électorale de la Coalition avenir Québec.