(Québec) L’idée d’imposer la loi 101 au cégep ne serait finalement pas complètement exclue par Québec, même si le premier ministre François Legault a déjà affirmé que de refuser l’accès aux cégeps anglophones publics pour les francophones et les allophones lui semblait « extrémiste ».

En mêlée de presse mardi à l’Assemblée nationale, le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, a affirmé que des discussions se poursuivaient à ce sujet au caucus du gouvernement.

« La position qu’on a présentement semble la bonne. Elle n’est pas finie encore. Il y a des discussions qui ont lieu au caucus. Il y a différentes opinions sur ça », a-t-il dit.

Cette information est révélée alors que les parlementaires procèdent à l’étude détaillée du projet de loi 96 modernisant la Charte de la langue française, dite loi 101.

Au cours des derniers mois, le Parti québécois a milité pour que le gouvernement change sa position sur les cégeps. Différents témoins, notamment des démographes et le sociologue Guy Rocher, ont également invité François Legault à imposer la loi 101 au réseau collégial. Le Parti libéral du Québec et Québec solidaire y sont opposés.

Dans son projet de loi, le ministre responsable de la Langue française, Simon Jolin-Barrette, propose actuellement de plafonner la proportion d’étudiants inscrits dans le réseau collégial anglophone à 17,5 % et de limiter la création de nouvelles places.