(Québec) Québec et Ottawa tiendront une annonce conjointe ce samedi à Montréal pour lancer un signal clair aux communautés autochtones : il n’y aura pas d’enjeu de juridiction pour celles qui souhaiteraient mener des fouilles radar sur le site d’anciens pensionnats.

Le gouvernement Legault annoncera notamment la nomination d’un agent de liaison qui agira comme facilitateur pour accompagner les familles et communautés. Le ministre responsable des Affaires autochtones, Ian Lafrenière, a affirmé en début de semaine vouloir aller « au rythme » des communautés affligées par la découverte des restes de 215 enfants autochtones sur le site d’un ancien pensionnat à Kamloops en Colombie-Britannique. Il veut opter pour une « approche » personnalisée et surtout ne pas imposer de solutions « mur-à-mur ». Parce que si des communautés ont démontré leur ouverture à investiguer sur certains sites, elles tiennent cependant à le faire de la bonne façon et avec l’appui de leurs membres. Certaines ont aussi demandé du temps pour encaisser la nouvelle de Kamloops.

La tragique découverte dans l’ouest du pays a rouvert des plaies chez les Autochtones du Québec alors que des sévices sexuels et physiques ont aussi été rapportés dans les établissements en sol québécois. Québec a aussi promis d’offrir un soutien psychologique et spirituel aux communautés qui en feront la demande.

Le ministre Lafrenière sera accompagné du ministre fédéral des Services aux Autochtones, Marc Miller et de la ministre des Relations Couronne-Autochtones, Carolyn Bennett. Ottawa a déjà confirmé une subvention de 27 millions pour soutenir les recherches sur d’anciens sites de pensionnats. Cette enveloppe était déjà prévue dans le budget de 2019. Une douzaine de pensionnats ont été en activité au Québec dans les années 1950 jusqu’en 1991. Les démarches pourraient viser 10 sites sur des communautés, et donc de compétence fédérale, et deux sur le sol québécois.