Le gouvernement Legault s’est trouvé un nouveau négociateur pour « maintenir et renouveler le dialogue » avec la communauté mohawk de Kahnawake, sur la Rive-Sud de Montréal. Il s’agit de Geoffrey Kelley, un ex-ministre libéral qui fut responsable des Affaires autochtones.

Âgé de 66 ans, M. Kelley est plus récemment connu pour son implication avec l’Alliance pour la promotion de l’enseignement dans les écoles publiques de langue anglaise (APPELE-Québec), qui a croisé le fer en cour contre le gouvernement pour faire invalider la loi 40, qui remplace les commissions scolaires par des centres de services, dans le réseau anglophone.

Il entrera en fonction comme négociateur à compter du 14 juin prochain. « Je suis très enthousiaste de voir M. Kelley entrer en fonction. […] En tant qu’ex-ministre responsable des Affaires autochtones, il est plus que qualifié pour représenter le Québec aux tables de négociation », a indiqué l’actuel ministre responsable des Affaires autochtones, Ian Lafrenière, dans un communiqué.

M. Lafrenière se dit « certain » que l’expertise et l’approche du négociateur, qui a une connaissance jugée « approfondie » des réalités autochtones, « permettront d’améliorer les conditions de vie des Mohawks de Kahnawake et de poursuivre nos rapprochements entre nations ».

« Grâce à son expérience, à ses connaissances et aux relations qu’il a su établir, au fil des ans, avec la communauté, M. Kelley était un candidat de choix », insiste aussi l’élu.

Québec indique vouloir « entretenir des relations harmonieuses, de nation à nation, avec les communautés autochtones ». « Cela passe par la mise en place d’un dialogue soutenu, qui peut mener à la négociation d’ententes sur des sujets d’intérêt commun et favoriser une meilleure cohabitation », indiquent les autorités.

Geoffrey Kelley succédera à Florent Gagné, qui était jusqu’ici négociateur auprès de Kahnawake. Le ministre Lafrenière en a profité pour « souligner la qualité » du travail qu’il a accompli, en parlant « d’importants rapprochements » qui ont été faits, notamment en matière d’emploi. « Les deux négociateurs profiteront de la période estivale pour faire un transfert d’expertise et assurer la continuité », a-t-il indiqué sans donner plus de détails.