(Ottawa) Le ministre fédéral du Développement social estime que des changements à la stratégie fédérale destinée à financer d’autres moyens d’assurer des services sociaux à la population devraient plus facilement et plus rapidement attirer le soutien du secteur privé, qui est vital.

Ahmed Hussen croit que ces changements répondront aux préoccupations formulées par des organismes à vocation sociale au cours de l’année dernière, une année où ces organismes subissaient une baisse de leurs revenus alors que la demande pour leurs services augmentait, en pleine pandémie.

Le budget fédéral du mois dernier a détaillé un peu plus la promesse libérale d’augmenter les dépenses à court terme pour que les organismes à vocation sociale s’associent à un investisseur privé et testent des moyens de fournir des services sociaux, comme la formation professionnelle.

Le gouvernement proposait alors « d’entreprendre les décaissements prévus du Fonds de finance sociale de 755 millions et de déployer jusqu’à 220 millions au cours de ses deux premières années » pour ces organismes de bienfaisance, organismes sans but lucratif, coopératives et autres organismes à vocation sociale.

Le budget proposait aussi de redéfinir les paramètres du programme pour que le Trésor prenne un peu plus de risques financiers afin d’attirer les capitaux privés nécessaires. Le ministre Hussen a soutenu en entrevue que cette prise de risque est nécessaire si Ottawa veut attirer des investisseurs privés et multiplier l’effet des fonds publics.

Selon le ministre, le gouvernement s’attend à attirer deux dollars de fonds privés pour chaque dollar de fonds publics versé par Ottawa à des organismes par le biais du Fonds de finance sociale.

« Le secteur emploie plus de 611 000 personnes, dont beaucoup sont des femmes, des Canadiens noirs et des Canadiens racisés, des jeunes, de nouveaux arrivants et d’autres personnes qui ont été touchées de façon disproportionnée par la pandémie », lisait-on dans le budget. « Ces organismes ont une connaissance inestimable, sur le terrain, des besoins de leurs communautés. Ils fournissent un soutien communautaire et social grandement nécessaire. Ils sont des partenaires clés dans notre travail visant à rouvrir et à rebâtir nos communautés. »