(Montréal) Le gouvernement du Québec et les unions municipales déploient des efforts supplémentaires pour convaincre davantage de femmes, de jeunes et de candidats de la diversité de se lancer en politique municipale.

Qu’il s’agisse de diversité culturelle ou de genre, de femmes ou de jeunes, les municipalités doivent être plus représentatives de leurs citoyens, ont affirmé jeudi la ministre des Affaires municipales Andrée Laforest et les présidents des deux unions municipales, à ses côtés.

Les élections municipales auront lieu le 7 novembre prochain ; elles concernent 1100 municipalités et 8000 postes d’élus sont à combler, a précisé la ministre Laforest.

La ministre a annoncé qu’elle octroie une somme de 150 000 $ qui sera répartie moitié-moitié entre l’Union des municipalités du Québec et la Fédération québécoise des municipalités. La somme permettra de créer des formations et des ateliers pour préparer les futurs élus à leur rôle, notamment à faire face à l’intimidation.

« Le message qu’on veut lancer, c’est de dire : au lendemain de l’élection, vous ne vous retrouverez pas seul, sans soutien. Souvent, la première hésitation qu’on voit, pour que les gens se présentent, c’est : "Ah ! Je ne connais pas assez ça". On leur dit : "Il y aura de la formation, il y aura du soutien" », a résumé Suzanne Roy, présidente de l’UMQ.

L’âge moyen des élus municipaux est de 52 ans — maires et conseillers confondus.

Aux dernières élections municipales, les femmes représentaient 34,5 % des conseillers et 18,8 % des maires.

« Une fois qu’ils mettent leur nom, on s’aperçoit que la population veut les avoir. Ce n’est pas à cause de la population qu’il y a moins de femmes, moins de jeunes. Il y a moins de femmes et de jeunes qui s’inscrivent. Il faut aller les chercher », a lancé le président de la FQM, Jacques Demers.

« Il faut aller chercher des personnes qui ressemblent à notre population, qui sont notre population », a encore plaidé M. Demers, lui-même maire de Sainte-Catherine-de-Hatley.