(Québec) Le Parti libéral du Québec (PLQ) demande au gouvernement du Québec de mettre en place des services d’urgence, par exemple dans des hôtels, pour accommoder les femmes qui doivent quitter leur milieu pour leur sécurité, mais pour qui il n’y a pas de place dans les maisons d’hébergement.

La porte-parole de l’opposition officielle en matière de Condition féminine, Isabelle Melançon, réclame aussi une bonification du financement des maisons d’hébergement pour la création de places supplémentaires.

La députée de Verdun à l’Assemblée nationale croit que la ministre de la Sécurité publique Geneviève Guilbault devrait tenir une rencontre d’urgence avec les intervenants du milieu. Mme Melançon affirme que les actions du gouvernement ne sont pas au rendez-vous, ni en prévention ni en accompagnement.

Elle rappelle qu’après le dépôt du plus récent budget du gouvernement, le premier ministre François Legault et le ministre des Finances Éric Girard ont affirmé qu’ils seraient prêts à mettre des sommes supplémentaires si les besoins étaient là.

À la fin du mois de mars, le premier ministre s’est engagé à la création des places pour toutes les femmes qui s’inquiètent pour leur sécurité physique et a dit que s’il manquait d’argent pour ce faire, son gouvernement allait en ajouter.

Dans son budget, le ministre Girard a consacré 22 millions sur cinq ans pour le réseau des quelque 100 maisons qui accueillent des femmes victimes de violence à la recherche d’un hébergement temporaire.

La députée Melançon affirme que les besoins sont là. Depuis le début de l’année, 10 femmes ont été assassinées au Québec dans un contexte de violence familiale, le plus récent drame s’étant produit à Mercier, en Montérégie.

Isabelle Melançon souhaite aussi un soutien accru aux organismes qui viennent en aide aux hommes, afin d’agir en amont des problématiques de violence conjugale.