(Montréal) Le ministre responsable de la Charte de la langue française, Simon Jolin-Barrette, réitère son engagement à renforcer le droit de travailler en français au Québec.

De passage à Montréal mercredi, où il donnait une conférence de presse sur un autre sujet, à titre de ministre de la Justice, le ministre Jolin-Barrette a été appelé à commenter un récent reportage de Radio-Canada dans lequel des personnes déploraient le fait d’être incapables de trouver un emploi à Montréal, malgré leurs habiletés, malgré leurs compétences, parce qu’elles ne parlaient pas ou pas assez bien l’anglais.

« Au Québec, on a le droit de travailler en français. Et le projet de loi que j’ai l’intention de déposer va s’assurer de faire respecter le droit de travailler en français des Québécoises et des Québécois », a lancé le ministre Jolin-Barrette.

En août dernier, une étude de l’Institut de la statistique, menée pour le compte de l’Office québécois de la langue française, avait révélé que 40 % des entreprises avaient exigé ou souhaité que leurs employés aient des compétences en anglais, lors de leurs dernières embauches au Québec. La proportion atteignait même 63 % à Montréal.

« C’est pas normal qu’au Québec, des Québécois qui parlent français ne puissent pas travailler dans leur langue sur l’île de Montréal », s’est exclamé le ministre Jolin-Barrette.

« Ce n’est pas normal au Québec que les Québécois ne puissent pas vivre en français dans toutes les facettes de leur vie », a-t-il ajouté. Le français est la langue officielle du Québec depuis la loi 22 du gouvernement de Robert Bourassa, adoptée en 1974.

Loin de banaliser la question ou de ne voir que des cas isolés dans le reportage de Radio-Canada, le ministre responsable de la Charte de la langue française a encore une fois promis de s’attaquer au problème.

« C’est un véritable enjeu à Montréal. Et j’ai bien l’intention de m’y attaquer avec le projet de loi que je vais déposer au courant de la prochaine session parlementaire », a-t-il indiqué.