(Montréal) Québec solidaire (QS) demande à la Commissaire à l’éthique et à la déontologie de lancer une nouvelle enquête afin de déterminer si le ministre de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon, s’est conformé au Code d’éthique et de déontologie de l’Assemblée nationale.

Le député de Rosemont, Vincent Marissal, rappelle que l’automne dernier, la Commissaire Ariane Mignolet a blâmé deux fois le ministre Fitzgibbon pour avoir violé le code par son refus de se départir d’actions dans deux entreprises hors Bourse transigeant avec le gouvernement, ImmerVision et White Star Capital Canada.

Toute demande d’aide financière présentée par ces deux entreprises au ministère de l’Économie doit maintenant être redirigée vers le Conseil du trésor pour un examen supplémentaire. C’est donc le ministère dirigé par Sonia LeBel qui doit, exceptionnellement, statuer dans le cas de ces entreprises associées à son collègue Pierre Fitzgibbon.

Cette façon de faire particulière a été entérinée sans tambour ni trompette par le conseil des ministres le 3 février.

PHOTO JACQUES BOISSINOT, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Vincent Marissal

Le député Marissal soutient que rien n’indique que le ministre ait régularisé sa situation et qu’il se soit conformé au code d’éthique comme le recommandait Mme Mignolet.

Pour le député de Rosemont, l’intervention du Conseil du trésor dans le dossiers impliquant M. Fitzgibbon démontre que le gouvernement fait la sourde oreille aux recommandations de la Commissaire et que le décret lui sert à réécrire les règles du jeu comme bon lui semble.

Le député de Québec solidaire a donc écrit à Ariane Mignolet pour qu’elle ouvre une nouvelle enquête afin de vérifier si M. Fitzgibbon s’est conformé au Code d’éthique et de déontologie.

En décembre, le ministre Fitzgibbon a affronté la commissaire à l’éthique en qualifiant le Code d’éthique et de déontologie de l’Assemblée nationale de désuet et en réclamant qu’on y apporte des assouplissements.