(Édimbourg) Autrefois courtisée par le Québec, l’Écosse est maintenant passée de mode : le premier ministre François Legault, en mission à Édimbourg et Glasgow jusqu’à vendredi, n’a pas tenté de rencontrer son homologue écossaise, Nicola Sturgeon.

Aucune demande n’a été formulée en ce sens, selon ce qu’a confirmé le cabinet du premier ministre du Québec.

Le Québec entretient des relations directes avec plusieurs partenaires, notamment la Bavière, la Catalogne, l’Écosse et la Californie. Durant son mandat, la première ministre Pauline Marois avait eu un entretien avec son vis-à-vis, Alex Salmond, à Édimbourg.

Il faut dire que M. Salmond était à la tête d’un parti indépendantiste, le SNP, et voulait réaliser la souveraineté de l’Écosse… tout comme Nicola Sturgeon.

Elle vise notamment l’organisation d’un référendum sur l’indépendance en 2023.

Le porte-parole du premier ministre François Legault s’est limité à dire que le ministère des Relations internationales, qui s’occupe des missions du chef du gouvernement, n’a pas sollicité de rencontre avec Mme Sturgeon.

Il n’a pas précisé pourquoi aucune demande n’a été faite. En revanche, comme le veut l’usage, le gouvernement du Québec avait signifié la visite du premier ministre aux autorités du Royaume-Uni et de l’Écosse.

M. Legault a passé la majeure partie de la semaine en Écosse, pour prendre part à la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques, la COP26, qui avait lieu à Glasgow.

Il a rencontré plusieurs dignitaires, dont le prince Charles, l’ancien secrétaire d’État américain John Kerry, et la conseillère du président Biden sur le climat, Gina McCarthy.

M. Legault s’est également entretenu avec plusieurs hauts dirigeants de grandes entreprises industrielles.

Le Québec mène activement une politique internationale depuis l’établissement dans les années 1960 de la doctrine Gérin-Lajoie, qui prône le prolongement sur la scène internationale des compétences du Québec (éducation, santé, culture, etc.).