(Québec) Un coup de pouce aux Québécois frappés par la hausse du coût de la vie et une offensive pour lutter contre la pénurie de main-d’œuvre seront au cœur du minibudget que déposera le gouvernement Legault le 25 novembre.

Lors d’une mêlée de presse au parlement mercredi, le ministre des Finances Eric Girard a confirmé la date du dépôt de la traditionnelle mise à jour économique de l’automne. Il garde le cap sur un retour à l’équilibre budgétaire en 2027-2028. Il confiait récemment à La Presse que le déficit anticipé de 12,3 milliards de dollars pour l’année en cours sera revu à la baisse en raison d’une relance économique plus forte que prévu.

Comme le premier ministre François Legault l’a déjà indiqué, le minibudget contiendra des allégements financiers pour les Québécois qui souffrent du taux d’inflation estimé à plus de 4 % pour cette année.

« Je veux vous dire qu’on regarde actuellement des moyens pour aider les Québécois qui n’ont pas eu les augmentations de salaire en conséquence, pour les aider à faire face à cette augmentation énorme du coût de la vie, entre autres dans le secteur de l’épicerie puis du logement », disait M. Legault la semaine dernière. Eric Girard parle de « mesures ciblées » destinées à ceux qui « ne bénéficient pas hausses de revenus pour faire face à la hausse du coût de la vie ».

Le crédit d’impôt pour frais de garde sera plus généreux, afin de venir en aide aux parents dont les enfants fréquentent une garderie privée non subventionnée. Québec s’attaque ainsi à l’iniquité à l’égard de ces parents qui paient plus cher que ceux ayant accès à une place à 8,50 $ par jour en CPE ou dans un autre service de garde subventionné.

De nouvelles mesures fiscales ou financières viseront à inciter les personnes de 60 à 69 ans à continuer de travailler ou à revenir sur le marché de l’emploi.

Le gouvernement injectera également des fonds pour favoriser la requalification des travailleurs vers les secteurs en pénurie de main-d’œuvre. Dans son discours d’ouverture de la nouvelle session parlementaire, le 19 octobre dernier, François Legault a promis d’ajouter 100 000 travailleurs qualifiés dans les secteurs de la construction, des technologies de l’information et du génie, par exemple.