(Ottawa) Une sénatrice a démissionné lundi du plus grand groupe parlementaire de la chambre haute, avant qu’une audition n’ait lieu pour envisager de l’expulser.

La sénatrice Marilou McPhedran a démissionné du Groupe des sénateurs indépendants (GSI) parce qu’elle ne pensait pas qu’elle bénéficierait d’une audition équitable.

Marilou McPhedran a déclaré dans sa lettre de démission au secrétariat du GSI que l’audience « semble prédéterminer une issue négative pour moi ».

Une audience organisée pour envisager son expulsion a été organisée après qu’elle a envoyé un courriel à tous les sénateurs en septembre qui remettait en cause la manière dont le code d’éthique de la Chambre était appliqué.

La sénatrice était également préoccupée par la politique du Sénat sur la prévention du harcèlement sexuel et n’était pas d’accord avec l’approche du GSI sur cette question ainsi que sur d’autres sujets.

Le sénateur Yuen Pau Woo, facilitateur du Groupe des sénateurs indépendants, a déclaré que Mme McPhedran s’était « vu offrir la possibilité de se défendre lors d’une audience juste et impartiale ».

« Sa lettre de démission est une tentative de jeter le doute sur l’intégrité de l’audience elle-même et de soulever des questions qui ne sont pas pertinentes pour l’audience d’expulsion. En soulevant ces questions en dehors du processus d’audience, elle a également privé les membres du GSI de la possibilité d’entendre l’affaire de son expulsion et de réfuter ses allégations », a-t-il déclaré.

Marilou McPhedran prévoit de rester au Sénat en tant que sénatrice indépendante non affiliée et dit qu’elle ressent « un soulagement et un sentiment d’optimisme » après avoir quitté le groupe.

Dans une déclaration à La Presse Canadienne, elle a indiqué : « qu’au cours de mes cinq années en tant que sénatrice, j’ai apprécié mon appartenance au Groupe des sénateurs indépendants, mais il est clairement temps de partir et je ressens de la tristesse, mais je ressens également un soulagement et un sentiment d’optimisme quant à ce que je pourrai faire en tant que sénatrice indépendante non affiliée. »

Elle a déclaré dans un communiqué qu’elle était impatiente de « collaborer avec les sénateurs de tous les groupes et caucus sur la législation, les questions et les politiques qui favorisent l’intérêt public ».

Elle a dit qu’elle voulait se concentrer sur la réforme pour abaisser l’âge du doit de vote à 16 ans ainsi que sur « la réforme et la modernisation du Sénat ».