(Québec) La présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, appelle les syndicats des éducatrices en CPE à « accélérer la cadence des négociations », au moment où leurs membres sont en train de se prononcer sur un mandat de grève de six jours.

Mercredi, au premier jour de la réunion du caucus caquiste pour préparer la rentrée de l’Assemblée nationale le 14 septembre, elle a déploré que les pourparlers soient suspendus depuis un bon moment déjà. Elle a l’intention de rencontrer les chefs de la CSQ, de la CSN et de la FTQ pour non seulement les relancer mais aussi les « accélérer ». Elle ne fixe aucun ultimatum et n’avance aucune échéance pour parvenir à une entente. Après s’être entendue avec plusieurs groupes d’employés de l’État au cours des derniers mois, Sonia LeBel a aujourd’hui du fil à retordre avec les syndicats des éducatrices.

La présidente du Conseil du trésor soutient que l’offre du gouvernement aux éducatrices est « généreuse ». En plus de la hausse salariale de 6 % en trois ans prévue pour tous les employés de l’État, Québec propose une augmentation de 6 % pour les éducatrices qualifiées et une autre de 5 % pour celles qui travaillent 40 heures par semaine ou plus.

L’un des syndicats représentant les éducatrices, la FIPEQ-CSQ, recommande à ses membres de voter en faveur d’un mandat de grève de six jours. Le résultat des votes est attendu le 21 septembre. Elle considère que la proposition gouvernementale est insuffisante. « Les augmentations totales restent moindres que celles exigées par les membres de la FIPEQ-CSQ : 21,4 % sur trois ans pour une éducatrice au dernier échelon et 27 % pour une éducatrice au premier échelon de la grille salariale », souligne-t-elle.

La FSSS-CSN est également en train de se doter d’un mandat de grève. Le gouvernement offre des « miettes pour freiner la pénurie de main-d’œuvre » dans les CPE, selon elle.