Suzy Kies démissionne de son poste de coprésidente de la Commission des peuples autochtones du Parti libéral du Canada, mais affirme avoir des ancêtres autochtones.

Mme Kies a affirmé à La Presse que sa famille avait effectué des recherches généalogiques dans les années 1990 qui révélaient des origines abénakises. « Cela a confirmé ce que ma grand-mère nous avait toujours dit », a-t-elle écrit. Elle explique toutefois sa démission de la Commission en disant refuser qu’on « se serve de [son] histoire pour nuire à Justin Trudeau et à [son] parti ».

Mercredi matin, Radio-Canada a révélé que Mme Kies ne possédait pas le statut d’Indien en vertu de la loi, qu’elle ne figurait pas dans les registres des conseils de bande abénakis et que sa seule ascendance autochtone trouvée datait du XVIIsiècle. Suzy Kies a qualifié de blessante la question sur son « ascendance, [son] identité et [sa] culture ».

Cette dernière, qui s’est présentée comme une « gardienne du savoir autochtone », compte parmi les intervenants qui ont suggéré au Conseil scolaire catholique francophone Providence, en Ontario, de détruire 5000 livres jugés néfastes pour les Autochtones.

Elle occupait le poste de coprésidente de la Commission des peuples autochtones du Parti libéral depuis 2016. Cette commission a pour but de représenter et faire valoir les intérêts des membres autochtones au sein du parti.

Le Conseil scolaire catholique Providence, qui regroupe 30 écoles francophones dans tout le sud-ouest de l’Ontario, a annoncé suspendre la destruction de livres en évaluation, qui étaient accusés de propager des stéréotypes sur les peuples autochtones.

Avec La Presse Canadienne