(Québec) Le député des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau, devient chef parlementaire du Parti québécois. Il succède ainsi à Pascal Bérubé, qui avait annoncé plus tôt cette année qu’il souhaitait passer le témoin avant la rentrée parlementaire.

La fonction de chef parlementaire est requise au PQ puisque le chef de la formation politique, Paul St-Pierre Plamondon, n’est toujours pas député. M. Arseneau a pour sa part été élu pour la première fois à l’Assemblée nationale en 2018.

Par voie de communiqué, le Parti québécois affirme que le nouveau chef parlementaire « entend réclamer, dès la rentrée, un plan de sortie de l’urgence sanitaire ».

« Il faut dès à présent retourner à une normalité, qui sera toutefois une nouvelle normalité. Oui, le virus va rester parmi nous, et nous allons continuer de le combattre. Mais il faut lever l’état d’urgence, car rien ne justifie plus la gouvernance par décrets, la prise de décisions sans consultations ni procédures parlementaires. Le gouvernement doit laisser leur place aux parlementaires, à la société civile, et rendre des comptes », a déclaré M. Arseneau.

Le député des Îles — qui posera désormais des questions au premier ministre François Legault lors de la période de questions au Salon bleu — entend mettre de l’avant les enjeux liés à la langue française, la santé, le développement économique régional et l’environnement.

Sur ce dernier sujet, le PQ rappelle son opposition au projet de troisième lien routier entre Québec et Lévis, alors que le chef du Bloc québécois à la Chambre des communes à Ottawa, Yves-François Blanchet, milite pour que le fédéral accorde les fonds requis par Québec pour réaliser le projet.

« Sur le plan de l’environnement, un sujet lié de très près à notre raison d’être, l’indépendance, nous ferons la démonstration que le modèle que veut nous imposer le Canada ne correspond pas aux aspirations du Québec ; j’ai hâte d’entendre François Legault là-dessus ! Nous continuerons par ailleurs de dénoncer cet insensé projet de 3e lien de la CAQ ; comment peut-on, d’un côté, se prétendre soucieux de l’environnement et, de l’autre, présenter un tel projet, digne du siècle dernier ? », a dit Joël Arseneau mercredi.

Pascal Bérubé, qui occupait le poste de chef parlementaire du Parti québécois depuis l’élection du gouvernement de la Coalition avenir Québec, en octobre 2018, sera tout de même très visible cet automne à Québec. Il donnera notamment la réplique de son parti au projet de loi 96 réformant la loi 101 et la protection du français au Québec.